L’intolérance

Il est des personnes que ne semblent ne s’intéresser aux autres que dans le but d’en tirer avantage pour elles. S’il s’agit d’une conversation, elles l’interrompent souvent pour placer leurs idées. L’écoute des autres est souvent pour elles un temps qu’elles se donnent pour mettre au point ce qu’elles vont dire. Elles ne sont satisfaites que lorsqu’elles deviennent points de mire ou que sont valorisés leurs actes ou leurs paroles.

Souvent, ces gens habituellement sûrs et fiers regardent et jugent les autres, les choses, les faits, à leur mesure. Ils se considèrent comme des références à prétention universelle. Ils aiment se faire plaindre. Ils n’hésitent pas à se faire craindre. Ils se croient intéressants, ils ne sont qu’intéressés. Ils se croient intelligents, ils ne sont qu’autocentrés. Ils ne partagent pas, car ils ramènent toujours tout à leur personne, famille ou milieu.

Il leur manque beaucoup, à ces gens qui croient tout avoir, tout savoir et tout pouvoir ! Il leur manque la lucidité et l’humilité. Il leur manque le désir continuel de découvrir, d’apprendre et de comprendre. Il leur manque l’expérience enrichissante de s’interroger et de manquer. Ils auraient besoin de voyager dans le monde et l’histoire. Ils s’apercevraient peut-être qu’ils ignorent presque tout ! Ils accepteraient alors peut-être de sortir d’eux-mêmes et de se mettre à l’école où l’on apprend la gratuité, la générosité, la bonté, le don de soi sans retour. Alors ils seraient plus humains et d’autant plus aimables !

Il leur manque de savoir conjuguer amour et vérité, lucidité et bienveillance. Le mieux qui puisse arriver aux gens atteints par l’intolérance, c’est de se convertir en ôtant de leur esprit et de leur cœur toute la suffisance qui les empêche de voir et d’aimer.