Par "le travail"...

Le chômage peut abîmer les relations, entamer toute confiance et faire douter de soi. Il met en veille les capacités et gomme les repères quotidiens dont chacun a besoin pour sa vie. Quelqu'un peut détenir de grandes richesses de savoir et de savoir-faire et se sentir inutile, quand il se retrouve au chômage, comme un champ fertile en jachère !

Le travail permet d'exercer ses capacités et d'en offrir les résultats. Le travail sociabilise car il intègre à une communauté. Il permet de mesurer ses talents et de se confronter aux inévitables difficultés rencontrées. Il invite à se perfectionner, voire à demander une formation continue. Il développe aussi un savoir être par les valeurs qu'il exige : d'amabilité, de souplesse, d'aptitude à la tolérance, à l'accueil, au partage, à l'entraide et à la solidarité.

Une personne qui travaille est fière de son temps passé dans une activité rémunérée. Elle mérite la reconnaissance des proches qui vivent de son salaire et de la société qui lui doit le service de son travail. Les enfants reçoivent un encouragement en voyant leurs parents travailler. Sur le plan moral, ils comprennent la valeur du travail.

Un homme se sent amoindri quand il est obligé de dépendre des aides sociales sans compensation. Il se sent grandi quand, par son labeur, il peut exprimer sa dignité et sa pleine responsabilité. Quand bien même on sait que la dignité est intrinsèque à l'humain et non subordonnée à un statut social. Ainsi toutes les associations qui permettent à des gens en panne sur la route d'être réunis dans un circuit professionnel et de retrouver le goût de vivre au milieu des actifs sont à faire connaître et à remercier beaucoup.