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Les billets du Père Lucien Marguet
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19 septembre 2007

Choisissons d'être pondérés, raisonnables et sages

La relation de l'homme à la nature, minérale, animale, végétale, comporte différents stades.

Archaïque, elle consiste à exploiter les ressources sans les modifier, à l'état brut. La cueillette, la chasse, la récolte "sauvage" incitent le premier venu à trouver et ramasser. Cela peut aller jusqu'au pillage des coquillages sur les plages, des champignons dans les bois, des escargots dans les bosquets, des poissons dans les eaux courantes ou stagnantes.

A ce stade primaire et instinctif de la "cueillette" succède celui de la "culture". Ce deuxième stade fait appel à la rationalité de l'homme qui passe des commandes à la Nature face à laquelle il adopte des attitudes actives et prend des initiatives. Il laboure, sème, plante, sur des terres réservées, il élève des animaux, les domestique.

De la Nature sauvage on est passé à la culture dans laquelle la part humaine devient prépondérante. Un animal familier finit par être dépendant de la volonté de son maître. Tandis que subsiste pourtant toujours en lui son instinct naturel qui peut sans crier gare le pousser à s'affranchir des principes inculqués par son maître. Les instincts dont la Nature dote tout être vivant ont beau être maîtrisés par la culture et mis en sommeil, ils existent toujours. Il faut sans cesse s'en souvenir.

Il est normal qu'une société civilisée où l'homme est au centre en raison de sa dignité spirituelle et sa capacité de penser, décider et agir, soit reconnue comme seul interlocuteur de la Nature. Soit l'homme consent à être soumis à la Nature et à en dépendre. Soit il s'efforce d'en découvrir et maîtriser les lois qui le régissent. Soit il la pille sans ménagements, la domine, l'exploite avec violence et à l'instinct, sans penser aux générations humaines de demain. Soit l'homme fait de la Nature une alliée : alors il la ménage et en recueille les bienfaits, il en améliore les possibilités.

Apprivoiser, c'est amener à dominer ses instincts les plus archaïques. L'homme aussi doit accepter de se civiliser, c'est-à-dire de conformer sa vie, ses choix et ses actes à une vie sociale "ordonnée", légale et morale, qu permet un vivre ensemble respectueux et épanouissant pour chacun.

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