Croyants "acteurs"...

Des chrétiens prennent parfois l'Eglise comme un supermarché de la religion. En consommateurs ; alors que leur baptême fait d'eux, aussi, des acteurs.

Certes la culture ambiante que chacun respire aujourd'hui est consumériste. On demande à l'Eglise de mettre ses cérémonies au goût du jour et même d'en décider le contenu et la forme à la mesure d'exigences particulières. On en vient parfois à juger l'Eglise en fonction de nos désirs et attentes, et plus assez par rapport au Message qu'elle a Mission de présenter.
Trop peu de croyants ont assez conscience que l'Eglise, ils doivent en être des membres actifs. Chaque baptisé doit se sentir mobilisé par l'annonce de l'Evangile, en paroles et le plus souvent par les actes et le comportement. La famille, l'école, la rue, les médias sont les continents d'aujourd'hui qui réclament des semeurs de Foi et d'Espérance.

La sécularisation a laissé en jachère religieuse des générations entières. Tout langage religieux y est souvent considéré comme étranger aux désirs et préoccupations de la vie. Tout au plus peut-il y être étudié comme expression d'une époque révolue. Dans ce contexte d'indifférence, témoigner sans gêne, avec délicatesse et humilité, réclame une foi éclairée et sereine, parce qu'elle-même est martelée par les multiples interrogations et interpellations du monde.

On ne devrait jamais entendre des chrétiens exprimer des appréciations sur l'Eglise, ou telle paroisse, ou telle position, en se mettant à l'extérieur. Chacun devrait, plutôt que de se demander ce que l'Eglise lui apporte, se demander comment il contribue, à sa place, au témoignage missionnaire de l'Eglise.