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Les billets du Père Lucien Marguet
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28 mars 2008

Ces événements d’actualité qui donnent à réfléchir...

Les accusations de crimes portés contre un prévenu peuvent être à ce point graves et tellement contraires à l’idée que chacun se fait de l’être humain que l’on peut lui souhaiter de mourir plutôt que de continuer à vivre. On peut entendre dire : « Ses crimes sont évidents, à quoi sert-il d’en chercher les preuves ? Un procès coûte très cher à la société, mieux vaudrait consacrer cet argent à créer des emplois pour les jeunes. Un tel procès va générer des tracasseries de circulation et les récits d’audience des cauchemars dans les familles. »

La justice des hommes n’est alors pas seulement un droit, mais aussi un devoir obligatoire. Elle doit prémunir et garantir. Elle doit juger, sévir et punir, et prendre les moyens d’empêcher de recommencer les mêmes méfaits. Pourtant, puisqu’elle s’adresse à des êtres humains, fussent-ils entièrement coupables d’actes irréparables, la société doit continuer à croire possibles un repentir et un changement  sincères d’un condamné qui demeure toujours un homme.

Le prix élevé d’un tel procès n’a pour équivalent que le prix que la société reconnaît à « toute vie humaine ». Toute vie est sacrée selon les chrétiens. Tout d’abord celle des personnes qui ont été assassinées, celle des proches rongée par une incessante douleur et une inconsolable souffrance, mais celle des assassins aussi. Comme est sacrée toute vie humaine de son commencement à sa fin. Cette même vie que tout médecin promet de soigner dans le serment d’Hyppocrate. « Tout homme est une histoire sacrée, l’homme est à l’image de Dieu », dit le cantique. Tout homme, fût-il petit, pauvre ou riche, malade ou bien portant, juste ou déviant, ne cesse jamais d’être appelé à ressembler à Dieu qui l’a « créé à son image ».

Il n’est donc pas chrétien de dire qu’il n’y a plus rien à espérer de la vie de quelqu’un. Sainte Thérèse de Lisieux priait pour qu’un criminel sur le point d’être guillotiné se repente et croie en Jésus. Or, au moment de son exécution, cet homme a embrassé le crucifix que lui tendait l’aumônier de la prison. Thérèse l’avait tant demandé à Dieu avec confiance qu’elle y trouva une grande joie.

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