Ne pas confondre culture et foi

Il est des gens qui confessent ne pas être croyants et qui envient ceux qui ont la foi car, disent-ils, elle offre des réponses à de nombreuses interrogations dont leur incroyance les prive. Certes il est aussi des gens que cela arrange bien de ne pas avoir la foi car ils devinent tout ce qu'il leur faudrait changer dans leur existence s'il leur arrivait de "faire la rencontre de Dieu". Obligés de se rendre à l'évidence, ils ne pourraient qu'en tirer les conséquences.

Beaucoup de nos contemporains jouent à colin-maillard avec Dieu. Ils le cherchent, mais avec un bandeau sur les yeux. Et tant qu'ils ne "tiennent" pas celui qu'ils cherchent, ils ne croient pas en sa réalité. Il est aussi des croyants qui apprécient le christianisme surtout lorsque la vision de la vie qu'il recommande correspond à ce qu'ils ont hérité de leur milieu social et familial. Ils ont une conception culturelle et traditionnelle de la foi.

En réalité, la foi chrétienne consiste en une relation intime et personnelle avec Jésus-Christ, dont résulte un désir de cheminer en sa présence et de vivre de son Esprit. Ce compagnonnage avec le Christ donne à fréquenter d'autres chrétiens eux-aussi habités par le désir de réguler leur vie sur l'Evangile. Cela demande aux uns et aux autres une conversion personnelle et une liberté, parfois une libération, par rapport aux canons en cours dans leur réseau social. L'Evangile a ceci de particulier que, s'il est proposé à travers un contexte et un genre littéraire datés, il est un souffle qui peut générer des vies croyantes en toute culture de la terre et en toute époque de l'histoire. Les 2000 ans d'histoire de l'Eglise attestent de la fécondité de la foi chrétienne. La greffe du christianisme sur des cultures variées du monde a produit des fruits bons et nombreux. Mais à quoi bon un christianisme qui ne ferait que donner raison à ce que chaque façon de penser et d'agir envisage déjà ?

En fait, l'Evangile est comme de la levure qui fait lever une pâte et qui la fait "respirer"… Comme du sel qui donne saveur à des aliments… Comme une lumière qui révèle les formes et les couleurs des réalités… L'Evangile révèle des vérités cachées qu'aucune culture, ni première ni dernière, ni ancienne ni moderne, ne peut faire émerger d'elle-même. En ce sens l'Evangile est toujours une Bonne Nouvelle pour l'Humanité.

Comments

[Foxachange]

je suis frappé de l'incapacité de l'auteur de tous les articles à comprendre l'incroyance. Il voit dans les incroyants des gens qui refusent la croyance, parce que croire les obligerait à ceci ou à cela. Il ne se rend pas compte qu'ainsi il en fait des croyants inversés qui ne voudraient tout simplement pas mettre en accord leur foi et leur vie.

L'incroyance n'est pas le refus de la foi mais d'abord le fruit d'un raisonnement qui conduit à invalider l'hypothèse de l'existence d'un dieu créateur.

En cela l'incroyance reste relative, le raisonnement restant, et pour longtemps encore, entaché de lacunes. La Foi ne s'embarrasse pas de telles limites: elle est censée être le fruit d'une révélation, seule est discutable la compréhension de la révélation, mais elle même est absolue, et la divinité admise sans démonstration.

Si la divinité, passée au crible des connaissances et du raisonnement, devient improbable, dès lors tous les éléments annexes, Jésus, son message, la trinité... etc, perdent tout fondement et se trouvent ramenés à des constructions de la pensée humaine qui intéressent l'historien des idées, mais ne permettent pas la compréhension de la réalité du monde.

[G.Moiny]

Je lis avec beaucoup d'intéret tes billets.
Nous nous sommes mis Nicole et moi à l'informatique c'est trés tatonnant !
Voila déjà un petit mail,ça te permettera d'avoir
aumoins mon adresse email!
Gérard.