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7 avril 2012

La résurrection de Jésus selon Benoît XVI dans son livre sur Jésus de Nazareth

Que Jésus n'ait existé que dans le temps passé ou qu'au contraire il existe encore dans ce temps présent, cela dépend de la Résurrection. Aussi est-il nécessaire d'écouter avec une attention particulière les témoignages sur la Résurrection que le Nouveau Testament nous propose, quand bien même ils peuvent apparaître complexes et susciter bien des questions.

 Saint Marc raconte que les disciples descendant de la montagne de la Transfiguration se demandaient entre eux ce que signifiait "ressuscité d'entre les morts" (Mc 9 9s…). La résurrection de Jésus n'a rien à voir avec celle du jeune de Naïn (Lc 7 11-17), de la fille de Jaïre (Mc 5 22-24) ou de Lazare (Jn 11 1-44). De fait, après avoir été remis debout par Jésus, ils ont un jour connu la mort définitive. La résurrection de Jésus, elle, fut l'évasion vers un genre de vie totalement nouveau, vers une vie qui n'est plus soumise à la loi de la mort, une vie qui a inauguré une nouvelle dimension de l'être homme. La résurrection de Jésus est une sorte de mutation décisive, un saut "de qualité".

 Dans la résurrection de Jésus, une nouvelle possibilité d'être homme a été atteinte, une possibilité qui intéresse tous les hommes et ouvre à un avenir d'un genre nouveau pour les hommes. C'est pourquoi, à juste raison, Paul a uni de manière indissociable la résurrection des chrétiens et celle de Jésus : "Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pas ressuscité… Mais non, le Christ est ressuscité d'entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis (1ère Corinthiens 15 16-20). Ou bien la Résurrection est un événement universel, ou bien elle n'est pas, nous dit Paul. Elle doit être comprise comme l'inauguration d'une nouvelle dimension de l'existence humaine. Jésus n'est pas revenu à une vie normale de ce monde. Il est sorti vers une vie différente, nouvelle, vers l'immensité de Dieu.

 Partant de là, il s'est manifesté aux siens. La résurrection de leur maître a été pour les disciples inattendue. Elle s'est imposée à eux. Face à leur hésitation et leur stupéfaction, la réalité s'est imposée : c'est vraiment lui, il est vivant, il nous a permis de le toucher, même s'il n'appartient plus au monde de ce qui est normalement touchable. Dans une vision rationaliste, les apparitions de Jésus ressuscité semblent invraisemblables. Or si Dieu existe, ne peut-il pas, lui, créer aussi une dimension nouvelle de la réalité humaine ? De la réalité en général ? La création n'est-elle pas, au fond, en attente de cette ultime et plus haute "mutation", de ce saut décisif de qualité ? N'attend-elle pas l'unification du fini avec l'infini, l'unification entre l'homme et Dieu, le dépassement de la mort ?

 Deux types différents de témoignages de la Résurrection apparaissent dans le Nouveau Testament, les uns relèvent de la profession et d'autres de la narration. Comme l'écrit Paul (dans 1ère Corinthiens 1 53-8), "le Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures, il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, il est apparu à Céphas, puis aux Douze. Ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois : la plupart demeurent jusqu'à présent… Ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Puis en tout dernier lieu, il m'est apparu à moi aussi, comme à l'avorton".

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