Pourquoi la souffrance ?

Pourquoi la souffrance existe-t-elle ? Pourquoi Dieu laisse-t-il souffrir de maladie, de faim, d'exclusion, tant de gens petits et grands, âgés ou jeunes, sur toute la surface de la terre ? Si Dieu existe, est-il insensible ? Est-il mal informé ? Incapable d'enrayer la souffrance ? Certains diront que la souffrance est pour Dieu un moyen de montrer à l'homme ses limites et de se rappeler au souvenir de sa créature.

Reconnaissons qu'il est pourtant diverses formes de souffrances. Certaines que l'on choisit, certaines autres que l'on subit, certaines que l'on occasionne aux autres. Parmi celles que l'on choisit, celle de l'ouvrier qui consent aux travaux pénibles ou risqués pour gagner le pain quotidien de sa famille, celle de l'athlète suant à grosses gouttes sur le terrain d'entraînement, celle du montagnard gravissant un vertigineux sommet. Celle aussi du malade qui accepte de souffrir après une intervention à haut risque. Ces souffrances-là sont acceptées parce qu'elles sont des situations transitoires nécessaires avant de grands bonheurs ou une amélioration notoire. Elles ont un sens et un but.

 Par contre, il y a tant de souffrances subies, qu'elles soient physiques, morales, spirituelles, qui font dire parfois à ceux sur qui elles s'abattent : "Qu'est-ce que j'ai fait de mal pour mériter une telle punition ?" Ils y voient en effet l'intervention de Dieu, ou à tout le moins sa négligence. A regarder de près ces souffrances, on peut découvrir qu'elles sont la marque du non achèvement de l'univers, donc de ses limites et de ses imperfections.

 Il faut aussi reconnaître que la pollution de l'atmosphère, l'inconscience ou la méchanceté de l'homme, peuvent être à l'origine de certaines souffrances infligées aux autres. En un mot, l'homme se rend parfois coupable de souffrances. Celles-là se combattent en changeant le cœur et le mode de vie de l'homme.

 Les souffrances qui viennent de l'inachèvement et de la finitude reculent peu à peu grâce à la recherche scientifique, médicale par exemple, à une meilleure organisation sociale, à un vivre ensemble plus respectueux et plus solidaire. Ces souffrances-là réclament l'engagement de tous, selon les capacités et les responsabilités de chacun. La Paix, la justice, le pain quotidien, la liberté…, c'est l'affaire de tous selon les moyens que détient chacun. Dieu confie à l'Humanité l'Univers et les moyens de le gérer, d'en tirer profit pour sa vie et son progrès. Dieu dote l'homme d'une conscience et personnelle et universelle, de raison et de cœur, de liberté de choix et d'action pour discerner, analyser causes et conséquences, choisir, finaliser ses engagements, assumer ses responsabilités…

 Dieu a fait l'homme un peu moindre qu'un Dieu…Aussi la grandeur de l'homme, c'est d'affronter, à la manière de Jésus de Nazareth, toutes les souffrances qui barrent sa route, mettent en péril sa vie, affaiblissent ses forces. Ainsi toute souffrance peut devenir, dans la vie dans laquelle elle survient, un passage toujours éprouvant mais parfois reconnu salutaire.

 Toutes ces formes de souffrance n'étouffent pas entièrement l'espérance de jours meilleurs. Autre est la souffrance qui s'amplifie inexorablement comme l'obscurité de la nuit s'impose à la lumière du jour. Cette souffrance irrémédiable risque fort d'éteindre tout espoir d'amélioration ; au contraire, elle ne cesse d'annoncer le pire. Dans le cœur de celui qui croit en Jésus vivant, l'espoir menacé peut se transformer en Espérance d'entrer progressivement dans la vie divine qu'aucune souffrance ne peut altérer.

Comments

[Marie]

J'ai lu quelque part que plus on souffre sur terre et plus on gagne son ciel, moins de temps de purification nous aurons à faire au purgatoire

J'aimerais que ce soit vrai et je veux y croire et je remercie JESUS d'avoir fait la plus grosse part

Merci pour ce blog de partage et que Dieu soit toujours avec vous et vos lecteurs