Ressusciter

Dans la mesure où une personne a vécu en union avec Dieu, elle a développé en elle la vie divine que la mort lui fait retrouver, à l'image d'un bateau qui, après une traversée plus ou moins longue, retrouve son port de départ et d'attache. La connivence avec Dieu durant le déroulement de l'existence terrestre devient à la mort une coïncidence dans la demeure de Dieu. Il y a en tout croyant en Dieu du divin qu'il retrouve par-delà sa mort dans une continuité qu'assure le Christ "Chemin, Vérité et Vie". Jésus est celui qui, le premier mais pour tous ceux qui marchent derrière lui, a ouvert la voie qui fait passer de la vie temporelle à la vie éternelle.

 Or, a écrit saint Jean, le courant de flots qui porte cette vie divine, c'est l'amour. "Celui qui aime ne meurt pas". La foi, l'Espérance et la charité sont comme les affluents qui deviennent peu à peu, ensemble, vie éternelle dont la mort ne brise pas l'élan et la force, mais qu'au contraire elle libère, à la manière dont les eaux d'un fleuve se jettent dans l'océan. A sa mort, chacun est accueilli en Dieu en intégrant l'espace qui lui correspond et que Dieu peut élargir !

 La mort n'est donc pas un anéantissement mais un "passage", une transformation, une dilatation de l'existence qui perd ses limites spatiales et temporelles, ses imperfections et ses ratés !