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Les billets du Père Lucien Marguet
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4 juillet 2017

Où, quand, comment prier ?

De nombreux textes bibliques évoquent des rencontres de croyants avec Dieu en des lieux qui favorisent l'accueil et l'écoute. Ainsi les déserts et les sommets des montagnes, les bords de l'eau… Tôt le matin, Jésus se retirait pour prier, ou tard le soir. On le sait, il appelait l'accord de son Père avant chacune de ses interventions importantes.

Entrer en attitude de prière demande donc de se mettre à l'écart et de prendre de la hauteur, ainsi qu'une préparation intérieure qui dispose oreilles et cœur à se brancher sur l'Esprit divin. Il est vrai que les fidèles de la méditation savent rencontrer Dieu alors qu'ils se trouvent au milieu de foules dont ils s'abstraient mentalement. Prier suppose donc de couper les sons qui envahissent l'espace et de se caler sur la fréquence de Dieu. Certaines personnes regrettent d'être rapidement distraites et avouent que leur désir sincère de prier s'évade dans des pensées parfois très éloignées de Dieu. Comment fixer notre attention, comment durer dans une posture d'oraison ?

Il est vrai que recourir à certains moyens facilite la rencontre de Dieu dans la prière personnelle et communautaire. L'on peut lire et relire, méditer une scène d'Evangile ou un passage des Epitres, des Actes des Apôtres, et en approfondissant ainsi la connaissance de la vie terrestre du Christ, le reconnaître vivant aujourd'hui. De nombreux chrétiens sont abonnés à la revue mensuelle Prions en Eglise ou Magnificat et bénéficient chaque jour des textes de la liturgie. D'autres chrétiens ont pris l'habitude de lire leur journal quotidien avec une vision interne sur Dieu présent aux événements, petits et grands, qui déroulent l'aventure humaine magnifique ou dramatique. Certains autres chrétiens aiment partir d'un témoignage ou d'une pensée écrite qui inspirent leur prière. D'autres encore, en particulier avant de s'endormir, déroulent en mémoire le film de leur journée et en font part à Dieu pour regretter certains aspects et le remercier pour d'autres.

Bien sûr de nombreux croyants se sentent fortement poussés, devant des splendides paysages, une Nature luxuriante, un couple rayonnant, une famille unie, des visages lumineux et heureux, mais aussi devant des malades, des enfants, des pauvres, des gens en larmes, à une prière d'action de grâce pour ce qui est réjouissant et à une autre pour ce qui génère la souffrance. Car il est vrai que toutes les prières ne recourent pas aux mêmes mots, mais sont l'expression de diverses circonstances et conditions traversées.

Ainsi on parlera de prière de contemplation du créateur, de ses œuvres, de ses grâces accordées, de son Fils Jésus, incarné et libérateur.

On parlera de prière d'offrande et d'offertoire qui confie à Dieu ce que l'on voit, ce qui est pensé, dit, fait, envisagé…

On parlera de prière de demande, à l'image des enfants convaincus qu'ils peuvent tout demander à leurs parents qui les aiment, mais d'abord savent ce dont ils ont le plus besoin. Cette prière exprime la conscience dans laquelle sont les chrétiens de dépendre entièrement de la volonté de Dieu, tout en sachant assumer pleinement la responsabilité propre que leur liberté et leurs capacités personnelles leur attribuent.

Enfin, la prière d'action de grâce, qui n'est pas toujours spontanée, car elle va à l'encontre d'une mentalité revendicative et râleuse qui réclame d'obtenir toujours plus ; elle est initiée dès l'enfance lorsqu'on apprend aux petits à dire merci. Cette prière invite à regarder tout ce que Dieu nous donne et à dresser la liste des bienfaits dont nous jouissons.

Et bien sûr pour les chrétiens, la Messe, dont le vrai nom est Eucharistie, est la prière d'action de grâce par excellence puisqu'elle est celle même du Christ qui remercie son Père en donnant sa vie.

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