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Les billets du Père Lucien Marguet
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17 septembre 2019

Le Bon Samaritain

 

En racontant cette histoire fictive dite du Bon Samaritain, Jésus met en valeur la bonté et la miséricorde du cœur humain, quelle que soit son appartenance sociale ou religieuse. Devant ce blessé au fossé qui pourrait être aujourd’hui une personne âgée isolée, un jeune sur le bord de la route sans travail et sans avenir, une personne empêtrée dans les échecs professionnels ou de son couple, de l’éducation de ses enfants.

Devant ces blessés de la vie, on peut retrouver aujourd’hui des réactions semblables à celles décrites par Jésus : le prêtre qui évite ce blessé roué de coups de peur de perdre du temps ou de se souiller les mains, ce lévite qui adopte la même attitude par crainte que le fait de s’occuper de cette affaire lui apporte des ennuis. Ce qui donne à Jésus l’occasion de souligner que seul un Samaritain, suspecté et jugé inférieur par les juifs religieux et bien pensants, va s’arrêter et faire le nécessaire pour secourir et faire soigner ce pauvre bougre. Il va non seulement lui apporter secours spontanément, mais il va aussi assurer un suivi qui lui soit salutaire ! « Il s’approcha et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent et les donna à l’aubergiste en lui disant : ‘Prends soin de lui. Tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai lorsque je repasserai’. » Il s’arrête, il prend sur son temps et sur son argent. Peut-être prend-il le risque de s’entendre reprocher de se mêler de ce qui ne le regarde pas… Car à s’occuper des autres on s’attire rarement des approbations et des louanges, à l’inverse parfois des ennuis.

Dans l’Année Sainte que le pape François a voulu dédier à la miséricorde, qui consiste à aimer à la façon de Dieu, nous sommes invités à développer en nous des capacités d’attention aux autres, en particulier en direction des éprouvés, des gens terrassés par un malheur ou une détresse. N’oublions pas que dans cette parabole Jésus apporte une réponse à la question que vient de lui poser un docteur de la loi : « Qui est mon prochain ? » Le prochain, c’est celui dont chacun est appelé à se faire proche. Et Jésus d’illustrer ce message par la façon concrète dont ce Samaritain s’est rendu proche de cet homme au fossé qu’il ne connaissait nullement avant. « Je n’irai pas aux obsèques de cette personne car je ne la connaissais pas… » Dans mon village, plusieurs familles viennent de s’installer. On ne les voit jamais ! Jésus nous dit alors : à vous de vous approcher et d’en faire des prochains.

Etre disciple de Jésus, c’est faire comme lui, dépasser les liens humains naturels et se sentir concerné par tout humain rencontré dont je me sens appelé à faire mon prochain.

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