3ème Dimanche de Carême (A)

15 mars 2020

Exode 17 ^3-7- Romains 5 ^1-2-5-8- Jean 4 ^5-42

 Les Hébreux ont été exilés en Egypte pendant environ 400 ans parce qu'ils avaient faim chez eux. Les Egyptiens et le Pharaon leur demandent de travailler toujours plus. Ils se sentent brimés, exploités. Moïse, fils d'Hébreu mais élevé à la cour, va être choisi pour libérer les Hébreux de cette terre où ils souffrent. Après avoir traversé la Mer Rouge, ils se retrouvent au désert où il n'y a ni eau ni nourriture. Alors ils en font le reproche à Moïse : "Ils récriminèrent contre Moïse". Moïse appelle Dieu à l'aide pour qu'Il montre qu'Il est là au milieu des Hébreux qui se sentent abandonnés. Oui, Dieu est toujours avec nous même quand on se sent seul !

Est-ce parce que nous avons du mérite à cause de ce que nous faisons de bien que Dieu nous aime comme un Père qu'Il est pour nous  ? Non ! Car Dieu a depuis toujours de l'amour pour nous, "puisque l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné". Vos parents vous aiment-ils seulement quand vous êtes gentils, courageux, aimables ? Non, ils vous aiment tout le temps ! Mais il peut nous arriver de ne pas accueillir cette affection de nos parents, de nos amis.

L'amour de Dieu ressemble à une source débordante et intarissable qui donne en permanence son eau fraîche. Encore faut-il que les passants aillent la chercher et la captent dans leur main pour la recueillir en eux. C'est pareil pour l'amour de Dieu. C'est en pensant à Dieu dans la prière, en parcourant la Bible ou en recevant le Corps de Jésus dans la communion que nous accueillerons l'amour de Dieu en nous.

Dans l'évangile que nous venons d'entendre aujourd'hui, saint Jean nous raconte une rencontre de Jésus avec une Samaritaine. Sur le bord d'un puits où cette femme, comme beaucoup d'autres, était venue puiser de l'eau. Normalement, Jésus n'aurait pas dû parler à une femme, et encore moins à une femme de Samarie, que les Juifs méprisent. De plus cette femme est connue pour sa mauvaise conduite. Tout cela n'empêche pas Jésus d'avoir une conversation très sérieuse avec cette personne qui, en réalité, n'est pas heureuse de la vie qu'elle mène. Elle voudrait changer, s'améliorer. Cela tombe bien, Jésus est venu pour apporter une vie nouvelle et plus belle.

Jésus offre, lui, une eau avec laquelle on n'a plus jamais soif, à la différence de l'eau du puits qui n'étanche la soif que provisoirement. Cette femme, Jésus ne la juge pas, il ne la méprise pas. Il l'écoute. Il lui parle. Il lui fait comprendre qu'elle est aimée par Dieu même si sa vie passée n'est pas très belle.

Elle était venue chercher de l'eau du puits, elle repart chez elle avec l'eau de la vie nouvelle que Jésus lui a donnée. Du coup, elle va courir vers les gens de son village pour leur raconter ce qui vient de lui arriver. Elle annoncera la venue du Messie dont elle vient elle-même de faire la connaissance.

On ne croit pas en Jésus pour nous tout seuls, mais pour en parler, pour vivre de son amitié au milieu des autres. Cette Samaritaine aurait pu avoir peur de parler de Jésus aux gens de son village qui connaissaient sa façon de vivre. Elle a osé, avec courage et confiance, se montrer témoin de Jésus. Dieu est libre de parler et de rejoindre qui Il veut par son Esprit.