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10 août 2020

La parabole du bon grain et de l’ivraie

Mt 13 24-43

 

Bien sûr chacun peut s’efforcer de lutter contre le mal et les penchants mauvais qu’il discerne dans son cœur et sa vie. Le meilleur moyen est de développer le bon grain, les pensées positives et bienveillantes qui peu à peu supplanteront et dépasseront les mauvaises herbes, les tendances aux pensées néfastes et aux choix dérivants. Ainsi la terre de notre existence deviendra un champ bienfaisant.

On peut se demander, c’est vrai, pourquoi Dieu ne nous a pas dotés d’une nature donnant toujours la préférence à ce qui est bon, bien, beau, juste, mieux et bénéfique. Pourquoi Dieu bienveillant et clairvoyant a-t-il créé une humanité écartelée entre Bien et Mal, obligée de prendre position ? En réalité, Dieu a créé l’homme à sa ressemblance et en particulier avec cette capacité souvent revendiquée et évoquée comme une aspiration individuelle et universelle : la liberté. Le problème est que tous les êtres humains ne reçoivent pas les mêmes moyens intellectuels, moraux, spirituels pour assumer par eux-mêmes cette belle faculté qu’est la liberté. L’environnement dans lequel leur vie évolue peut les avoir privés d’un héritage favorable. Peuvent aussi les avoir marqués des événements décevants et blessants auxquels se sont ajoutés des échecs. Ils ont peut-être manqué d’encouragements et d’accompagnement, de reconnaissance dans leurs tentatives de « bien faire ».

Non ! Tout le monde n’a pas les mêmes bagages pour se tracer un chemin ascendant. L’aspiration à vivre libre a pu se transformer en illusion de pouvoir tout faire sans interdits, sans restrictions, sans conditions et parfois même sans réflexion. La liberté se transforme alors en libéralisme qui ouvre à toutes les tentatives et entreprises possibles. Dans le domaine de la bioéthique, cette conception libérale de la liberté réclame une satisfaction des besoins ressentis par chacun sans préjuger des conséquences pour les autres. Le droit à l’enfant passe outre le droit qu’a l’enfant de bénéficier d’une relation à son père, géniteur. Dieu concepteur de l’univers et de la Nature aurait-il survalorisé les capacités des humains à assumer tout ce qu’il leur a confié de découvrir et de gérer ?

L’ivraie et le bon grain, tous les risques et les chances de mal choisir et d’agir de travers, de tourner le dos au progrès authentique, de donner sens et horizon à la marche de l’Histoire, tout cela montre la confiance immense en la possible réussite de l’Aventure humaine, tant personnelle que collective. Notre Dieu n’est pas naïf, Jésus son Fils est cet homme dont les choix, les paroles et les actes nous ouvrent le chemin, la vérité et la vie sur lesquels nous sommes appelés à marcher !

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