Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les billets du Père Lucien Marguet
Archives
Newsletter
2 janvier 2022

Une démarche difficile… et salutaire…

 

Il arrive parfois que le pénitent venu confesser ses péchés et accueillir le pardon de Dieu sollicite l’aide du prêtre pour dresser l’état spirituel de son âme. « Je me reconnais pécheur et je demande à Dieu de me pardonner mes péchés, mais j’avoue être un peu dans le brouillard pour les formuler. »

Le plus souvent possible, le pénitent se sera préparé à cette démarche de repentance en ayant médité un des textes évangéliques relatant un « retour », tel la parabole de l’Enfant prodigue. Se reconnaître pécheur et dresser la liste des infractions se fera donc par rapport à la relation de communion au Christ à laquelle est invité tout chrétien. Aussi toute interrogation sur soi pour détecter et évaluer les écarts, les faiblesses, les sorties de route, les éloignements de l’esprit évangélique en pensée, en paroles, en actes ou encore par omission, se fera surtout en rapport à Jésus et à ce que les évangiles nous confient de sa vie.

Parfois les pénitents s’en tiennent à un bilan moral, aux normes et règles du milieu culturel et social dans lequel ils vivent. Parfois certaines personnes ont dans le cœur un tel idéal de perfection qu’elles en viennent à se regarder comme des monstres de ne jamais réussir à l’atteindre et à rater des marches qui les font chuter ! Certains autres pénitents avouent qu’ils ne se sentent pas vraiment fautifs puisque jamais dans leur vie ils n’ont la ferme intention de faire du mal à quiconque. D’autres encore se demandent comment le fait de blesser quelqu’un peut constituer un péché contre Dieu. Ils n’ont peut-être pas connaissance de la phrase de Jésus qui dit : « Ce que vous aurez fait à l’un de ces petits, mes frères, c’est à moi que vous l’aurez fait. »

Il faut le dire, nous ne sommes que des êtres humains, faillibles et dont la vie est perfectible. Se confesser consiste à reconnaître et regretter nos comportements injustes, blessants, rugueux, obscurs… et dans le même temps consentir à l’amour miséricordieux de Dieu qui lui seul est parfait et nous garde à jamais son Amour. Le récit d’évangile de la Samaritaine, avec qui Jésus bavarde, assis sur la margelle du puits de Jacob, dont il pardonne les péchés, celui qui nous raconte la visite de Jésus dans la maison de Zachée qui interprète cette délicatesse comme une invitation qui lui est faite à changer d’attitude… Comment ne pas évoquer aussi Pierre et Paul, dont les vies ont eu à s’ajuster grâce à l’amitié persévérante de Jésus à leur égard ? Comment ne pas penser aussi à toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont bénéficié en leur itinéraire du pardon de leurs faiblesses et de leurs écarts, et ainsi gagné peu à peu d’être reconnus saints de Dieu ?

La grande question est donc pour les chrétiens de se reconnaître non seulement pécheurs, mais surtout bénéficiaires de l’Amour divin qui peut transformer leurs repentirs en progression vers la sainteté, la communion à Jésus et aux frères et sœurs en humanité. Ce qui peut retenir les gens d’aller se confesser est peut-être de devoir chaque fois répéter les mêmes péchés, et de n’avoir pas su honorer concrètement des promesses faites à Dieu. Se confesser et solliciter l’absolution est bien sûr humiliant puisque cette démarche est d’avance un aveu public de nos limites et de notre besoin d’être aidé en chemin et de s’entendre redire avec certitude que Jésus demeure en nous et au milieu de son Eglise.

J’ai donc envie d’inviter les chrétiens à mieux connaître la vie de Jésus, ses pensées, ses paroles et ses initiatives, grâce à la fréquentation des textes bibliques. Il leur sera ainsi plus facile de découvrir dans quel domaine ils sont appelés à se convertir et à progresser !

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Se confesser , ou le sacrement de réconciliation pour les enfants est toujours pour difficile à expliquer. J ai retrouvé dans votre billet le mot principal qui me motive moi même à le recevoir : ma faiblesse . Elle est toujours présente et me " bouffe " la vie . Mais me confesser me rends plus forte est ce bien de penser cela ?
Répondre
Les billets du Père Lucien Marguet
Publicité
Les billets du Père Lucien Marguet
Publicité