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28 juillet 2021

Homélie du lundi 26 juillet 2021

Matthieu 13 31-35                                                                            

 

Quand on survole l’histoire des « religions » des époques antiques les plus lointaines jusqu’à nos jours, on se rend compte qu’il n’est rien d’assez gigantesque, imposant et puissant, clinquant, que tout ce qui figure les dieux, leurs temples, leur importance. Il n’est que de visiter les sites religieux grecs et de contempler les représentations statuaires divines qui doivent impressionner afin d’apporter les signes de leur domination.

Or Jésus, pour parler du Royaume des cieux, prend le chemin inverse de la démonstration de toute puissance pour évoquer le royaume qu’il est venu inaugurer et initier. Ce Royaume des cieux auquel il invite à participer et s’intégrer est « comparable à une graine de moutarde », « la plus petite graine de toutes les semences », ajoute Jésus. Il insiste donc sur ce qualificatif de « petit » ! Ce qui nous met non dans un rêve de grandeur, de surplomb, mais de terre à terre, de modestie, d’humilité. Ne mesurons pas le Royaume en chiffres, en nombres, en quantités… Jugeons de telle communauté non pas en comptant ses participants, mais à la qualité et à la profondeur de son implantation et aux fruits qu’elle donne ou qu’elle promet de donner. La graine de moutarde devient un arbre où les oiseaux eux-mêmes viennent faire leur nid et donc permettre que la vie éclose !

Jésus prend encore d’autres images pour illustrer ce qu’est selon lui le Royaume. Un peu de levure bien mélangée à la farine n’est plus visible à l’œil et est pourtant active puisqu’elle fait lever la pâte. Ainsi est le Royaume des cieux qui doit sa réalité à une poignée de croyants ardents.

Les allégories, les paraboles, les images font partie du langage qu’affectionnent et captent les sémites car elles suggèrent plus qu’elles n’affirment. Elles ne délivrent pas leur message avec violence puisqu’elles invitent l’auditeur à y contribuer par son imagination, sa sensibilité, et pas seulement par son raisonnement. Les paraboles débordent de leur expression, elles se laissent triturer et ruminer, se donnant ainsi des chances d’être fécondes…

 

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