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6 avril 2024

Homélie du 5 avril 2024

 

Actes 4 1-12 - Psaume 117 - Jean 21 1-14

 

Les textes bibliques témoignant que le Christ mort sur la croix et mis au tombeau est ressuscité et vivant ne le disent pas tous de la même façon. Car aucun disciple n’a assisté à cet événement majeur. Mais tous en ont été bénéficiaires. A commencer par les plus proches, dont Pierre, qui, malgré son triple reniement, sera un fervent défenseur de cette conviction de base des chrétiens : le Christ a dominé la mort et Il est vivant.

 

Or annoncer cela aura pour corollaire la certitude que nous aussi nous sommes assurés de vivre après notre mort avec Jésus, en Dieu Trinité. Nous sommes à une époque où les mensonges, les récits approximatifs, les amalgames, piétinent les faits et les réalités, où l’on préfère les inventions, les montages, où l’on néglige d’apporter des preuves. Tout cela génère la méfiance. Comment dire que le Christ est réellement vivant alors que sa mort a été dûment constatée par les autorités et par la foule, et que nos esprits imprégnés de rationalité ont besoin de voir et de vérifier, à la suite de Thomas qui n’a cru que parce qu’il avait lui-même vu Jésus et touché ses plaies ?

 

Ce questionnement sur la résurrection de Jésus, saint Paul lui-même y a été confronté lorsqu’il diffusait l’Evangile sur l’aréopage d’Athènes, la place publique où il s’adressait à une assemblée très large de philosophes et d’habitants de cette cité prestigieuse. Paul s’entend dire : « Nous t’entendrons là-dessus une autre fois ! », tellement ce qu’il leur disait là était déjà en ce temps-là inimaginable. A notre époque les doutes, les rejets de cette affirmation que Christ est vivant, sont de même ampleur. Et ce soupçon ne concerne pas seulement Jésus, mais aussi nous tous, les vivants sur terre, qui savons bien qu’un jour nous connaîtrons la mort, le terme, le terminus du voyage.

 

Quand j’entends ces objections à l’encontre de la Résurrection du Christ, je ne me contente pas de réaffirmer ce dogme. J’invite à regarder avec moi l’influence décisive, l’impact radical qu’a eu cette nouvelle sur la vie des apôtres et qui les a transformés. Pierre le premier, puisque, avant son absence au Golgotha, lors de l’arrestation de Jésus il le trahit en répondant : « Non, je ne connais pas cet homme… », pour se dissocier de lui… Tous, sauf Jean, vont le laisser seul… Or ce Pierre-là va devenir, de fait, le pilier de l’Eglise naissante et il terminera ses jours à Rome après une vie de témoignage de foi traversée par mille vicissitudes.

 

Si l’annonce ferme et répétée que Jésus est vivant n’était qu’un scénario monté par ses proches pour se venger et se donner raison d’avoir cru en lui, y aurait-il eu tous ces chrétiens morts martyrs à Rome et ailleurs, ces deux mille ans d’histoire de l’Eglise et, encore cette année, ces 7200 candidats au baptême en France ? Cette permanence et cette persistance des chrétiens à témoigner que nous avons tous vocation à vivre en Dieu définitivement après notre mort à l’espace et au temps témoignent que ce n’est pas une invention ou un rêve, mais une réalité. On appelle cette attitude spirituelle « l’Espérance chrétienne ».

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