La loi d’Amour de Dieu et du prochain

Le pardon accordé par Jésus alors qu’il va mourir résume sa vie donnée et constitue un appel pour nous ! Il contracte en quelques mots ce qu’il a essayé d’être en ses 33 ans de vie sur terre. Aimer Dieu, aimer son prochain. Les deux dimensions de l’existence : celle de la terre vers le ciel qui est verticale, et celle de l’histoire qui se déroule, horizontale, en relation aux autres pour les unir !

Or Jésus sur la Croix – bois vertical et bois horizontal – récapitule en lui-même cette conjonction et cette association. La croix du Golgotha est la figure qui résume sa mission : il l’accomplit dans le don de sa vie, par amour et sans condition. Cette loi d’Amour, comment l’appliquer, comment la déployer dans notre propre vie ? En imitant la façon de Jésus dont elle est l’incarnation.

Pour Jésus, aimer et être vrai, sans flatterie, démagogie ni hypocrisie, doit toujours se conjuguer à la liberté et la vérité. Menacé et maltraité, Jésus ne recourt jamais à la violence, ni physique, ni mentale, ni verbale. Il ne déroge jamais à son regard bienveillant et aimant. L’amour « toujours » rend libre car les circonstances et les conditions extérieures ne modifient pas son attitude intérieure. Ni la trahison de Judas, ni les reniements de Pierre, rien n’a infléchi le tracé de sa route !

En plein sabbat, qui est entièrement consacré à Dieu, Jésus introduira des guérisons de blessés, tel le paralytique de la piscine de Bethsatha. Ce que nous révèle aussi Jésus dans la façon de faire de sa vie imprégnée et mobilisée par l’Amour, c’est qu’en tout acte d’amour Dieu est présent. En clair, il n’y a pas de compartiment étanche entre un amour de Dieu et un amour conjugal, familial, fraternel. L’amour exprimé dans un couple n’enlève rien à l’amour pour Dieu. L’amour paternel et maternel peut être contemplé comme l’amour de Dieu pour chaque être humain. Le cœur de l’amour divin et humain, c’est le cœur de Jésus qui donne sa vie à Dieu et à ses frères en sœurs en humanité.

Certes l’amour n’est pas toujours préféré. Car il est parfois considéré comme une faiblesse, voire une lâcheté. L’amour dont Dieu aime l’humanité est le seul à pouvoir résister aux « intempéries » de la vie. Choisir cet Amour comme carburant est un gage de persévérance.