L'Intelligence Artificielle Les médias parlent beaucoup de l’Intelligence Artificielle....

L'Intelligence Artificielle

Les médias parlent beaucoup de l’Intelligence Artificielle. Et ce qui revient assez souvent dans leurs propos, c’est la peur que l’homme devienne soumis aux performances de ces instruments dont il est pourtant l’auteur. Ebloui de fait par les capacités de stockage, d’analyse et de restitution rapide des données, l’utilisateur peut se sentir dépossédé et dépassé. Or est-il besoin de le démontrer, l’instrument créé par les humains ne dominera jamais son créateur.

Certes l’IA détient des capacités que l’homme n’aura jamais. Mais son fonctionnement et son utilisation restent toujours librement décidés par l’homme. D’ailleurs ce qui qualifie l’identité humaine n’est pas ses capacités cognitives ou mémorielles, mais sa liberté qui lui donne de prendre des initiatives. Et ce qui le caractérise n’est pas ses réussites assurées, mais ses erreurs et ses échecs. Tandis que sont vantées l’efficacité et la sûreté de l’IA, ne peut-on aller jusqu’à affirmer que ce qui honore la dignité de l’homme, ce sont les risques que celui-ci ose prendre sous la conduite de sa liberté de conscience, selon le sens et la finalité des choix personnels et collectifs qu’il consent à assumer sous sa responsabilité ?

L’homme est faillible et il le sait. Il peut se corriger et s’améliorer. L’IA ne sait pas cela d’elle-même. Elle restera toujours soumise aux décisions humaines, à la condition que ce soit toujours la machine qui obéisse à son créateur et utilisateur et non l’inverse, la machine ayant réussi à convaincre l’homme de lui être soumis. L’on peut craindre en effet que l’homme, ébloui par ce qu’il invente, se laisse imposer des choix selon des critères de rentabilité, de performance, d’efficacité, de rendement immédiat, et qu’il n’occulte ainsi des valeurs d’humanisme telles que la dignité et la liberté qui seraient négligées si la priorité absolue était donnée à l’intelligence artificielle.

L’on peut craindre aussi que les sociétés bénéficiaires de ces instruments nouveaux qui ajoutent des capacités aux limites des êtres humains ne finissent par convaincre ceux-ci de leur céder peu à peu le pilotage de nos existences ! D’où, c’est vrai, s’il n’est pas utile d’avoir peur de l’IA, le devoir d’être lucide et vigilant sur les chances et les dangers résultant de ce moyen nouveau et en pleine expansion. Depuis ses commencements jusqu’à maintenant, l’aventure humaine a évidemment connu de multiples évolutions et révolutions, qui selon les domaines ont été positives ou aussi régressives.

Après ces quelques réflexions, une interrogation essentielle demeure : l’homme, l’humain, sort-il grandi et plus épanoui, plus conforme à l’image de Dieu auquel il a reçu vocation de ressembler dans le déroulement de sa vie terrestre, avec tous les moyens et instruments dont il peut s’entourer pour mener sa vie jusqu’à son terme !