Pensée du jour (Franck)

01.12.2020

 Je peux constater aujourd’hui dans notre société que la colère monte, je sens bien cette fragilité qui s’installe dans nos esprits, nos incertitudes sur le déroulement de notre vie. D’où viennent-elles ?

La plupart des personnes que je rencontre dans le cadre de mon travail me le disent, elles se sentent seules, désemparées. Depuis que ma femme et moi faisons ce métier de gardiens de résidences, nous avons constaté cette descente progressive de l’intérêt pour son prochain. Il y a 24 ans, tout le monde se parlait sur les trottoirs, se recevait à manger, les anciens nous parlaient de leur vie d’antan, on échangeait beaucoup chaque jour. Maintenant ce n’est plus le cas. On ne voit que rarement des personnes discuter entre elles, la misère s’installe doucement mais sûrement. D’où vient ce malaise ? Des médias qui nous rabâchent du négatif, des pertes d’emplois que l’on peut observer à cause de la pandémie, des injustices policières que l’on nous montre, du non-respect de l’autorité, je pourrais citer des dizaines d’exemples, mais la question est : pourquoi sommes-nous comme ça ?

Je pense que l’inégalité a sa grande importance dans cette réponse. Dans le temps il y avait moins de modernisme, donc du travail pour tout le monde. La robotique est un outil merveilleux, l’intelligence artificielle également, mais cela ne doit pas être au détriment de l’homme remplacé par ces machines qui certes vont plus vite, mais qui provoquent du chômage, des inégalités entre nous, de la jalousie, de l’envie. Maintenant il faut consommer faire du chiffre, mais pourquoi ? Avant il n’y avait que le directeur qui avait une grande maison et une belle automobile, maintenant on ne voit plus la différence. Que dire de nos jeunes qu’on laisse sur le bas-côté du chemin, certains qui ont la capacité de faire des études, d’autres qui ont du talent à revendre mais qui ont du mal à rentrer dans le monde professionnel, trop de diplômes ou pas assez d’expérience, et jusqu'à quel âge travailleront-t-ils ? Le monde a connu, je pense une évolution trop rapide entrainant une dégradation de notre esprit, de notre qualité de vie et de notre environnement ; on le voit bien, les écologistes nous font prendre conscience de la fragilité de notre bonne vieille terre et commencent à prendre une place importante dans le monde de la politique. Dans un monde de plus en plus connecté, beaucoup de personnes se sentent de plus en plus seules, isolées ; bien sûr les outils de communication sont magnifiques, mais attention à ne pas donner la place au virtuel au détriment du réel.

Le Seigneur m’a ouvert les yeux et continue à me les ouvrir, à ouvrir mon esprit sur le monde. La découverte du Christ m’apporte beaucoup et me tourne de plus en plus vers mon prochain, et il n’y a pas que moi (n’est-ce pas Julie) ; j’essaye de rendre un peu de gaité, de services aux personnes qui en ont besoin, de dialoguer dehors avec les gens, de porter une attention particulière à ceux qui ont des soucis, des galères, si je peux m’exprimer ainsi, et surtout d’essayer de les comprendre en les écoutant. C’est ce qui manque aujourd’hui, de l’écoute, de la compréhension, de l’indulgence, que les personnes ne se sentent pas seules, délaissées, nous sommes tous sur le même bateau voguant dans la même direction, celle du Seigneur.

Oui, au vu de notre société actuelle on a le droit d’être en colère, d’être révolté, c’est légitime, mais on n’a pas le droit de laisser tomber ceux qui sont déjà à terre ou qui sont sur le point d’y être. Heureusement qu’il y a encore des personnes honnêtes et sincères (clin d’œil à Parrain Christophe et sa famille et à ma femme Sandrine), et la présence du Christ dans nos vies avec ses fidèles serviteurs (clin d’œil à Père Lucien, Père François et tant d’autres) pour aider et égayer notre monde qui souffre de plus en plus.

Mais, quand même, un peu de gaité dans ce texte, c’est bientôt Noël et la naissance du petit Jésus sur qui je compte pour nous montrer le bon chemin à suivre pour un monde meilleur et plein d’amour.

Franck