L’année des "cumuls"…

Cette année 2021 a accumulé les catastrophes et généré des souffrances multiples en nombre d'existences. La pandémie Covid a continué à se répandre aux quatre coins du monde. Ici ou là, la Nature s’est déchaînée en ouragans ou séismes destructeurs de biens matériels et de personnes. Des incendies gigantesques ou des pluies torrentielles ont ravagé des contrées entières, surgissant subitement et non maîtrisables. Des gelées sévères au printemps ont anéanti la floraison des arbres fruitiers et compromis leur germination. La grêle et pour finir le mildiou ont ravagé les vignes les plus humbles comme les plus prestigieuses. Les laboureurs, semeurs et moissonneurs des terres que la France regarde comme précieux greniers à blé, ont eu beaucoup de mal à accomplir cette année leur mission nourricière tant la pluviométrie a plus inondé et submergé qu’arrosé.

La liste est donc longue de cette Nature qui, au lieu d'être l'alliée fidèle, s'est montrée ici ou là hostile ! Au point de nous faire réfléchir sur les relations que nous entretenons habituellement avec elle. La connaissons-nous assez ? La respectons-nous ? Ou ne contributions-nous pas, chacun et chacune pour notre part, à la salir, la violenter, l'exploiter, l'encourager dans ses débordements par nos propres excès individuels et collectifs ?

Et comme si les problèmes surgis des dérèglements naturels ne suffisaient pas à faire souffrir l'Humanité, des idéologies, des préjugés ont répandu des rumeurs, des mensonges décourageant les citoyens du Monde à lutter contre la diffusion du virus par les gestes barrières recommandés et surtout la vaccination anti-Covid, moyen efficace pour freiner sa progression et plus encore lui barrer la route. Le Pape François a même dit de la vaccination volontaire qu'elle était « un acte d'amour fraternel ».

Et comme si ces épreuves n'avaient pas assez tiraillé nos vies, l'arrivée fracassante des Talibans au pouvoir en Afghanistan a achevé de nous enfoncer dans une profonde déception et une tristesse durable devant ces images d'habitants fuyant leur pays et s’agrippant aux ailes des avions. Comme toujours, les plus démunis subissent de plein fouet la fin de cette guerre qui aura duré 20 ans, en horrible régression mentale, morale et religieuse ! En effet comment imaginer un seul instant que Dieu puisse s'associer à ce projet politique dans lequel les femmes, les mères sont humiliées, les résistants et opposants réduits au silence ou pendus, crucifiés en public ?

Je sais que dans l'histoire de l'Humanité des retours en arrière barbares, insensés, peuvent survenir et freiner considérablement la marche collective et personnelle des peuples. Mais j'ai surtout la conviction que ces épisodes navrants et douloureux pour nos esprits ouverts et fraternels ne sont que provisoires. Car l'aspiration universelle à la liberté, à la dignité, à la vérité, à la justice, à la fraternité mondiale par-delà toutes les frontières a été gravée dans le cœur et l’âme de tout être humain dont Dieu est le créateur et Père à jamais, jusque dans l'Eternité.