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Les billets du Père Lucien Marguet
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3 septembre 2022

Témoigner pour diffuser l’Evangile

 

L’Evangile reçu et transmis par l’Eglise s’enracine dans les paroles, les gestes, les attitudes de Jésus dans ses années de vie publique et missionnaire. Aussi les disciples de Jésus ont-ils pour vocation de reproduire en leur propre existence ce que Jésus a vécu lui-même en la sienne, à travers sa propre humanité. 

Le langage chrétien pour diffuser le message évangélique est celui de la vie humaine. L’utilisation de discours de nature religieuse est exceptionnelle. L’on peut y avoir recours comme appui de comportements adoptés ou de convictions exprimées. C’est donc par ses attitudes que le chrétien traduit le mieux l’Evangile de vie du Christ auquel il adhère et se réfère pour tracer sa route. 

Volontiers je mets en premier le regard porté sur soi et sur tout autre être humain, sans surplomber, avec respect. L’Esprit évangélique a-t-il pénétré, et d’une certaine façon façonné, notre personnalité, en développant des vertus que Jésus développait en lui ? Je pense à l’attachement viscéral à l’objectivité et à la vérité, à la liberté de dire et de faire, loin des faux semblants et de l’hypocrisie, au désir d’être dans la clarté, la volonté et la fidélité aux idées émises et mises en œuvre par lui. Enraciné dans le Christ, le chrétien peut puiser en lui son énergie pour donner, aimer, pardonner, se relever, progresser, s’améliorer, recommencer, poursuivre, renforcer, régénérer sa vie de couple, ses missions conjugales et parentales. 

Des parents peuvent s’interroger sur le contenu de ce qu’ils transmettent à leurs enfants, sur les attachements auxquels ils les habituent, sur les modes de vie prioritaires dont ils témoignent eux-mêmes dans leurs idées, leurs choix, leurs comportements, sur la considération exprimée pour les autres. Dans la vie professionnelle, comment est-ce que je me situe en tant que citoyen et chrétien ? Suis-je attaché au respect des lois ? Suis-je juste, honnête, droit, mesuré ? Dans la vie communale, suis-je prêt à prendre ma part, si cela m’est demandé, comme un service ? Dans ma vie professionnelle et sociale, dans une association, un syndicat, un club sportif, ai-je le souci du Bien commun, de contribuer à ce que s’instaurent de saines et solidaires relations entre les participants ? Est-ce que je m’efforce de taire les rumeurs, les jugements instinctifs, les médisances et calomnies, afin d’assainir et d’apaiser les relations dans les groupes auxquels j’appartiens ? 

Ai-je passé au crible de l’Esprit évangélique les mots puissance, faiblesse, fragilité, pauvreté, erreur, échec, de façon à demeurer toujours attentif et très respectueux des « derniers » dont Jésus nous dit qu’ils seront « premiers » dans le Royaume des Cieux ? Dans ma vie concrète, suis-je acteur d’une liberté à laquelle j’associe pleinement la responsabilité, loin de tout individualisme qui replie sur soi, conserve, sort ses griffes, se protège jusqu’à couper les liens pour ne pas être atteint ? 

Le culte et les rites religieux, la prière personnelle, la lecture biblique, la messe communautaire, la demande et la célébration des sacrements comptent beaucoup dans le témoignage de l’Evangile de vie. Ces séquences destinées à conjoindre le Ciel et la terre, le temporel et l’Eternité, Dieu et l’humain, sont des moments de transfiguration du réalisme du quotidien. Elles donnent sens et finalité à nos convictions, à nos actes, au poids des jours. Nous passons ainsi de l’espoir à l’Espérance, comme ces trois disciples qui entouraient Jésus sur le mont Thabor, et qui, tout en restant dans le temps, ont reçu la révélation que la mort de Jésus ne serait pas la fin de tout, mais un passage vers l’au-delà de la vie actuelle.

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