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Les billets du Père Lucien Marguet
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8 octobre 2012

La vérité est toujours devant

Certains collégiens, lycéens, étudiants découvrant la puissance et la pertinence des "sciences" peuvent déclarer d'une façon péremptoire et définitive qu'il n'est point besoin de Dieu pour connaître et comprendre le Monde. Ils rejettent alors toute forme de croyance, jugée naïve et inutile. Ils sont convaincus que ce qui n'est pas encore déchiffré et expliqué le sera demain dans l'exploration du micro comme du macrocosme. L'énigme humaine elle-même perdra progressivement de son mystère. Forts et assurés de cette "conviction", ils donnent leur adhésion à la science. Ils ne sont pas très loin de la foi des scientistes du 19ème siècle.

 Toutefois, les imprévus et les circonstances rencontrés dans le déroulement de leur existence peuvent les amener à réviser leurs certitudes. Certains sont parfois amenés à aller rechercher le dossier "Dieu" qu'ils avaient remisé en haut de leur bibliothèque. Après avoir déclaré longtemps que l'univers et l'homme sont le fruit du hasard, que la vie surgit du néant et s'auto-organise, que la mort y fait replonger, ils entrevoient qu'il y a autant de probabilités que Dieu existe plutôt que non !

 Ces mêmes jeunes hommes ardents dans leur incroyance ou leur indifférence n'en sont soudain plus certains et peuvent traverser une zone de doute qui les secoue. Les sciences qui leur semblaient pouvoir tout expliquer avouent alors leurs limites et font place à des interrogations invitant à prolonger la recherche. D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Peut-il exister une horloge sans horloger ? Une création ordonnée sans créateur ? La mort est-elle un anéantissement ou une transformation ?...

 Y a-t-il nécessairement contradiction entre savoir et croire ? Connaissance et croyance ? Raison et cœur ? Ce refoulement des questions du sens et de l'aboutissement de la destinée personnelle et de celle de l'univers n'est-il pas souvent le résultat de tabous, d'interdits que l'on s'impose ou que le milieu dans lequel on évolue nous impose ? Ainsi conditionnés et contraints, il peut être difficile de chercher sans conditions ni restrictions. La vérité ne se possède pas, elle est toujours plus en avant de chacun. Elle se découvre en progressant. Elle est une quête jamais au bout. Aucune discipline ni aucun être ne possède l'entière vérité. Chacun en détient une parcelle. Elle est plutôt un chemin dont on devine qu'il a un terme, mais on ne le voit pas. La vérité n'est certainement pas une cour avec des murs de protection, et encore moins un donjon en surplomb où on installe pour se défendre des assauts !

 Les gens qui s'installent dans l'athéisme comme ceux qui déclarent posséder la foi ne devraient pas être quitte avec une posture statique. Science et foi ne se nourrissent réellement que de mouvement de la pensée et du cœur.

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Commentaires
J
Y a-t-il nécessairement contradiction entre savoir et croire ? Connaissance et croyance ?<br /> <br /> Oui! La croyance est contradictoire au savoir dans la démarche. La croyance exclut le doute alors que le doute est constitutif de la démarche scientifique. <br /> <br /> Ne m'intéresse que ce qui est connaissable, si quelconque déité peut entrer dans le domaine du questionnement scientifique elle entre dans le champ du savoir potentiel. Or les religions ne posent pas du tout la question de la divinité de cette façon. Elles postulent que parce que l'homme est conscient, son existence doit avoir un sens. Sa disparition par la mort est dès lors insensée, donc il y a quelque chose au delà de l'existence. Il faut donc bien quelqu'un qui, au delà, orchestre tout ça pour lui donner ce sens... une construction pour le moins très spécieuse, car rien ne dit que l'existence, fût-elle consciente, ait par définition un sens!<br /> <br /> <br /> <br /> Peut-il exister une horloge sans horloger ?<br /> <br /> Outre que faire de l'univers une horloge est un peu réducteur, n'en déplaise à Voltaire, la question résout peut-être le problème de l'horloge mais pas celui de l'horloger, qui, dans ce bas monde, a bien été lui aussi engendré. Alors, ce créateur, d'où vient-il? <br /> <br /> Et voit-on un horloger bourrer son horloge de pièces inutiles? Or l'univers en fourmille: des milliards d'étoiles et planètes vides de sens... un beau gâchis pour un pur esprit archétype de l'ordre universel.<br /> <br /> <br /> <br /> Bon je n'imagine pas avoir de réponse à toutes ces questions de la part du rédacteur de ce site qui ne répond jamais à qui met en question les prémices de sa foi!<br /> <br /> <br /> <br /> Jean-Paul
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