Mariage homosexuel

Ce n'est pas la première fois que l'Eglise vole au secours du mariage civil ! Il est en effet très courant que devant des fiancés parlant de "passage en mairie" comme d'une simple "formalité", les célébrants du mariage à l'église en soulignent au contraire la valeur symbolique. En effet le mariage civil n'est-il pas un engagement humain à la fois personnel et social ? Ne contribue-t-il pas à la structuration de la société ? N'est-il pas un des repères fondateurs du lien social ?

 Les couples homosexuels pourront-ils légalement prétendre à se marier en mairie comme y ont droit les couples hétérosexuels ? Cette requête exprimée au nom de la liberté et de l'égalité démocratique est-elle recevable ?

 Non, disent ceux qui tiennent à garder au mariage sa spécificité et respecter son fondement qui est la différenciation sexuelle et l'altérité entre homme et femme, seuls en mesure de procréer et de présenter à l'enfant les visages complémentaires de l'amour humain.

Faux, disent les partisans du mariage homosexuel, en s'appuyant sur des cas de familles éclatées et des cas d'unions homosexuelles stables. S'il s'agit pour ces adeptes de réclamer de pouvoir se marier pour pouvoir accéder aux droits que confère cette démarche, l'Etat ferait bien de les leur accorder sans qu'ils soient tenus de se marier. Il s'agit pour ces personnes de chercher une reconnaissance sociale et morale dans un "mariage" dont le contenu ne serait plus unique mais multiforme. Alors les défenseurs du mariage civil demandent que soient bien examinés son origine et son sens parmi les grands signaux dont une société a besoin pour progresser.

 La société reconnaît à l'homme et à la femme des prérogatives parce qu'ils ont des pouvoirs de transmission que les couples homosexuels ne peuvent assumer par eux-mêmes. Certes nul n'est en droit de juger des comportements et des options de quiconque. Cela n'interdit pourtant pas d'exprimer les convictions que chacun peut avoir vis-à-vis de la cellule familiale. Le débat ne porte pas sur le choix qu'ont fait certains citoyens de vivre en couple du même sexe, ce qui relève de leurs droits individuels, mais sur le bien fondé d'ouvrir légalement le mariage en mairie à des personnes du même sexe. L'histoire et le contenu du mariage peuvent-ils convenir à une réalité différente ? Ne serait-ce pas une forme d'usurpation ? Pourquoi ne pas imaginer une cérémonie particulièrement appropriée ?

 Plutôt que de passionner ce débat et se prêter des intentions malveillantes d'un camp à l'autre, pourquoi ne pas respecter la singularité du mariage traditionnel et celle du couple homosexuel ? Aux raisons anthropologiques qui fondent leur point de vue s'ajoutent pour les croyants des récits bibliques. Les récits de création font de l'altérité la clé de voûte de la Nature. Séparer, distinguer, pour éviter toute confusion et pouvoir unir dans la différence. L'homme et la femme sont d'égale dignité, appelés à une même liberté et à fonder une famille, lieu de transmission, de protection et de transition de l'enfant vers l'âge adulte et son insertion sociale.

 L'égalité républicaine est-elle dans la recherche à tout prix de la similitude ? Devrait-on considérer les couples non mariés comme inégaux à d'autres qui ont choisi de l'être ? Un même mot "mariage" peut-il convenir à des situations et des missions de nature différente ? Une chose est d'avoir un immense respect pour les couples homosexuels et tout autre chose est d'effacer le sens d'un grand repère fondateur de la société par le vote d'une loi nouvelle qui répand la confusion. Que le gouvernement envisage si facilement ce changement "d'appellation contrôlée" du mariage peut étonner ! Il est vrai que le mariage civil apparaît tellement dévalué puisqu'on peut le faire et le défaire par simple consentement mutuel. Quant à l'opinion qui serait d'accord avec ce hold-up sur le mariage, a-t-elle assez d'informations sur les conséquences légales et sociétales de ce changement de nature du "Mariage" ?

Comments

[Marie]

Je voudrais que Jésus vienne nous dire ce qu'il faut faire

Moi je pense qu'il devrait il y avoir un " contrat " où il serait spécifié les mêmes droits que pour le mariage hétérosexuel, mais on leur donnerait un autre nom que mariage