« L’Action Catholique des Enfants »… avec Pierre Boisseau

Parmi les nombreux mouvements d’éducation proposés aux enfants, l’ACE (Action Catholique des Enfants) a porté de nombreux fruits. La pédagogie de ce mouvement d’enfants est embrayée sur leur vie concrète : leurs désirs, leurs aspirations, leurs besoins, leurs potentialités, qu’il faut les aider à transformer en capacités.

Les accompagnateurs de l’ACE ont la conviction que les enfants sont capables de prendre des initiatives, d’élaborer avec d’autres des projets, d’organiser une rencontre festive, de prendre la parole sur un sujet qui les préoccupe et qu’ils veulent partager. En s’impliquant et en s’associant à d’autres, les enfants découvrent qu’ils peuvent changer et améliorer certaines situations de leur vie scolaire, familiale, ludique. Chaque enfant détient en lui une part des solutions aux problèmes rencontrés et du progrès espéré pour aller de l’avant. Chaque enfant est donc attendu pour sa contribution personnelle, même modeste !

Sachant que les enfants sont des êtres fragiles, malléables, parfois plus enclins à être consommateurs de biens matériels et de jeux, il leur est proposé d’en devenir initiateurs et acteurs. Cela suppose de connaître leurs dons, leurs talents et leurs goûts, et d’abord de susciter la confiance en eux-mêmes, dans les autres et dans la réussite possible de leurs projets d’équipe. Ils m’ont souvent fait penser à ces oisillons qui sortent du nid où ils sont nés pour s’élancer dehors et s’essayer à voler. N’est-ce pas ainsi que leur mère rêve de les voir foncer vers leur rêve singulier ? On l’aura compris, l’ACE n’écarte pas la réflexion, mais elle prend le moyen de l’éducation par l’action et l’apprentissage. C’est en faisant que l’on apprend. C’est en s’associant à d’autres que l’on s’enrichit mutuellement et que l’on trace chacun(e) son chemin.

L’ACE est un mouvement chrétien qui propose Jésus, sa vie, ses paroles, ses actes, son comportement, ses attitudes, ses conseils, comme référentiel et même comme logiciel à adopter dans le déroulement de notre vie individuelle et sociale. L’ACE n’est pas du catéchisme où l’on vient entendre et connaître les récits de la vie de Jésus et de ceux et celles qui ont cru en lui et l’ont suivi, même si à l’ACE il arrive souvent que l’on ouvre l’Evangile et que l’on prie Jésus que l’on ressent présent dans le groupe et coproducteur des initiatives réalisées par les enfants. Jésus n’est-il pas le premier à vouloir que le monde et le cœur de tous les humains soient meilleurs en faisant ce qui est bien, bon, juste et préférable pour tous ?

Si Pierre Boisseau a bien voulu démarrer et accompagner un groupe d’enfants guidé par l’Action Catholique des Enfants à partir du noyau plein d’énergie et de dynamisme de ses propres enfants, ce n’est pas parce qu’il avait du temps à perdre, c’était par conviction profonde qu’il faut soutenir les enfants dans la construction de leur personnalité, par leurs capacités de se gérer, de se grouper, de combler les manques au lieu de les regretter ! Le sous-sol de la maison Boisseau est vite devenu plus qu’un lieu d’attraction et de distraction, une source où beaucoup d’enfants se sont abreuvés de fraîche humanité, de bonheur de vivre ensemble dans la joie, le respect et l’amitié fraternelle.

Merci à Pierre, à Colette et à leurs enfants pour ces moments enrichissants. Merci à l’ACE et à la Ruche. Et merci à Dieu qui nous a donné la force durable de réaliser tout cela avec et pour tous les enfants qui en ont été les bénéficiaires pour leur vie entière.