Des inégalités chez les enfants…

Dès leur plus jeune âge, on perçoit douloureusement les inégalités qui distinguent et séparent les enfants les uns des autres. Les uns sont éveillés et ne cessent de poser des questions pertinentes, attendant avidement des réponses complètes à celles-ci. D’autres ne s’intéressent à aucune découverte qui puisse activer leur intelligence. Ils ne semblent pas avoir reçu autant dans leur milieu familial que certains autres que leurs parents, leurs frères et sœurs, leurs amis, ont abreuvés d’affection et d’explications, ont soutenu de confiance, de conseils, d’encouragements et d’appui dans leur vie quotidienne. Ce que je dis là ne juge personne et se contente de constater et de regretter amèrement que ces inégalités de départ dans la vie se prolongent et souvent malheureusement s’amplifient encore dans le parcours de l’enfant !

J’approuve toutes les initiatives prises pour amoindrir ces inégalités et fournir des chances de rattrapage. Comment rester indifférent devant des enfants sans repères clairs, privés de transmission, livrés à eux-mêmes, sans réponses à leurs interrogations, comme des terres en jachère ? Comment constater sans frémir les dégâts provoqués par une société libertine dans laquelle l’amour humain est galvaudé et les relations affectives réduites à des jeux érotiques ? Comment rester indifférent face au désert mental, intellectuel, religieux, dans lequel se retrouvent certains enfants et jeunes qui aspirent pourtant à savoir d’où ils viennent, quel sens peut avoir leur vie et quel peut en être le but final ?

L’inégalité des chances entre enfants se perçoit ici, d’une famille à une autre, dans les lieux scolaires et de loisirs, de culture et de sport. Certes là-bas, sur certains continents, ces inégalités sont décuplées par un manque cruel de ressources alimentaires et de moyens mécaniques, auxquels s’ajoutent des déficits de pluviométrie, la survenue imprévisible de catastrophes naturelles, une couverture sanitaire rudimentaire et un réseau scolaire des plus précaires !

Entre les enfants de la colonie de vacances accueillie sur la colline St-Walfroy et animée par deux religieuses et quelques animateurs durant ce mois de juillet et les enfants du bout du monde, je constate des similitudes de conditions de vie mais aussi de besoins communs de chercher, d’apprendre et de comprendre, d’aimer et de partager et, à travers ce développement personnel et communautaire, de trouver joie et bonheur.