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Les billets du Père Lucien Marguet
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28 juin 2021

Comment passer des "presbytères" aux maisons "paroissiales" ?

 

Quand il y avait plus de prêtres, ils occupaient les presbytères en nombre. Alors que les prêtres sont aujourd'hui moins nombreux et qu’ils se regroupent volontiers pour accomplir leur tâche pastorale commune, les presbytères vont être remis aux communes si ces habitations leur appartiennent ou transformés en maison paroissiale selon un usage que ce billet voudrait développer.

Le presbytère identifiait l'Eglise par la présence du prêtre. Or ce besoin de connaître le bon endroit géographique, téléphonique où l'on peut s'adresser en cas de besoin des services de l'Eglise, lui, va persister par-delà l'éloignement des prêtres. Aussi faut-il transformer les presbytères en "maison paroissiale". Or ces maisons paroissiales devront être tenues, dans un aménagement approprié, par des bénévoles sollicités et formés qui les animeront et les feront rayonner. Ces personnes seront là au titre de leur baptême et de la mission d'accueil ecclésiale qui leur aura été confiée pour un temps. Des jours et des horaires de permanence seront largement diffusés dans toutes les boites et dans la presse locale. Et surtout un dépliant très informé donnant toute la liste des rubriques pastorales possibles concernant tous les âges de la vie, les lieux de catéchèse, d’aumônerie, et à chaque fois les responsables laïcs chargés d'assurer ce service avec leur téléphone, adresse mail, etc… Ce dépliant "paroissial" et de l'espace missionnaire comprenant plusieurs paroisses devra être très largement accessible, en dépôt dans certains magasins dont les propriétaires l'accepteront.

On constate et on regrette un déficit évident de l'Eglise concernant ce qu'elle est et ce qu'elle peut offrir. Or cette Eglise locale et diocésaine ne se réduit pas à la messe dominicale dans les lieux de culte. Les maisons paroissiales auront l'avantage d'être tenues et entretenues par des chrétiens de génération et provenant de villages et de quartiers divers et différents. Toutes ensembles, elles seront plus représentatives de la pluralité des conditions dans lesquelles se trouvent les familles.

Les journaux paroissiaux, longtemps distribués dans toutes les boites des maisons et immeubles, assuraient ce rôle d'information sur la vie de l’Eglise et donnaient les indications à leurs lecteurs pour accéder aux services qu’offraient les paroisses. Dans notre diocèse ce moyen écrit a été supprimé, souvent remplacé par des adresses électroniques auxquelles tout le monde n’a pas accès. Quant aux affichages dans les entrées d’église, certes il faudra continuer à y recourir tout en sachant que souvent ces lieux demeurent fermés en semaine.

Faut-il le redire ? Ce redéploiement de la Pastorale par le réseau des paroisses et le regroupement des prêtres ne s’instaurera que si de nombreux chrétiens prennent leur part dans les services que continuera à offrir l'Eglise à celles et ceux qui recourent à elle pour augmenter leur foi et célébrer Dieu dans leur vie. Il faudra toujours commencer par se mettre à la place des non coutumiers de l'Eglise et éviter de partir des habitués nostalgiques des temps passés. Entre les lieux de vie quotidienne et ceux des églises, il revient aux chrétiens d'innover des lieux, des "tiers lieux", d'Eglise comme le diocèse de Lille les y encourage.

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