Guerre et Paix…

Déclarer et mener une guerre peut prendre diverses formes et viser plusieurs objectifs. 

Il est des guerres qui envahissent les espaces géographiques et ont pour but de renverser les autorités dirigeantes et de soumettre les populations pour les asservir. Une armée de militaires de métier ou de civils mobilisés est chargée de conduire les opérations. Celles-ci passent par des bombardements depuis l'espace ou depuis le sol par des canons ou des véhicules blindés.

Il est aussi des guerres économiques qui sont menées pour créer des dépendances alimentaires, énergétiques ou culturelles.

Il est aussi des impérialismes et des totalitarismes dans le domaine des idées et de la pensée qui tentent d'imposer leur vision philosophique, religieuse, politique du monde. Des régimes dictatoriaux font la guerre aux démocraties libérales ou sociales. 

Toutes ces guerres recourent à la force brutale, piétinent les aspirations des personnes à la liberté dans le respect de la justice et de la dignité. Elles méprisent et asservissent, détruisent, tandis que les peuples aspirent à se développer, progresser et s'épanouir. Elles compromettent les valeurs humanistes inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l'homme. 

Pour interrompre l'enchaînement violent et destructeur de la guerre, il faut à ceux qui la déclenchent une volonté de rétablir une paix durable par des rencontres, des dialogues, des négociations et la signature d'accords soumis à des contrôles. Toute capitulation ou reddition d'un peuple agressé sans reconnaissance des dégâts et des torts commis par les fauteurs de guerre ferait le lit d'un autre conflit à venir. La paix suppose que des regrets d'avoir fait la guerre soient exprimés et qu'un désir de relations saines et équitables soit affiché. 

Ce qui déclenche les guerres, c'est l'instinct de suprématie qui prend naissance dans l'esprit de dirigeants politiques ou économiques. Leur ambition est d'instaurer une dictature en niant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Toute revendication identitaire prédispose au repli sur soi et à l'ignorance des besoins et des aspirations des autres. La pandémie de Covid, les bouleversements climatiques, les flux commerciaux qui traversent les océans et les frontières montrent à l'évidence que la terre entière, tout en respectant l'intégrité et l'histoire de chaque nation, ne peut plus ignorer et encore moins envisager d'annexer une contrée sans lui demander son avis, en faisant fi de ses droits inhérents à son identité. 

La domination, la colonisation, l’invasion doivent être regardées comme des réalités du passé et remplacées désormais par le dialogue, le référendum, la votation, la négociation, la concertation, les décisions communes, l’accord publié… avec un souci permanent de la liberté individuelle et collective, de la justice et du respect des droits particuliers et universels. 

Un jour sur une montagne devant une foule nombreuse venue pour l’écouter, Jésus a prononcé une sorte de condensé de la feuille de route qu'il est venu proposer à l'Humanité. Retenons cette béatitude en particulier : "Heureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu"…