Accueil pour préparer des obsèques

Certains préposés aux obsèques choisissent d’aller préparer la célébration dans la maison des proches du défunt. Beaucoup préfèrent organiser cette rencontre dans une salle paroissiale. Dans les deux cas, le cœur de la conversation doit commencer par collecter les souvenirs de la vie et des épisodes marquants de l’itinéraire humain du défunt. Chacun pourra souligner ce qu’il a apprécié le plus dans la personnalité de celui-ci, le sens qu’il donnait à ses choix, les valeurs auxquelles il se référait, y compris sa foi et son rapport à la religion. Dans un climat de vérité et jamais pour se faire juge, on n’empêchera pas d’évoquer ses faiblesses, ses travers, qui ne discréditent pas ses capacités, ses qualités d’honnêteté, de courage, de générosité. Ses talents exercés à travers le travail, son rôle de père, de mère, l’éducation et la transmission assumées en direction des enfants…

 Tout ce qui est exprimé de cette vie parvenue à son terme pourra être éclairé « de l’intérieur » par les deux textes bibliques et prié à travers un psaume que les proches auront à choisir. Ces textes ne sont pas là pour « approuver » ce qui vient d’être rapporté de la vie du défunt, mais pour en délivrer le sens spirituel et ultime qui au premier regard pourrait rester caché. Tout être humain a vocation à l’Eternité. La mort est un passage ; aussi, après avoir retracé sa vie terrestre, la foi nous offre, à travers la Bible et les enseignements de l’Eglise, des éléments pour rendre compte de l’Espérance en la vie éternelle.

 Un déroulement liturgique sera ensuite proposé, avec ses rituels, ses signes, ses paroles et ses gestes… On prendra soin de les expliquer et d’en délivrer le sens. On se mettra d’accord sur la répartition des rôles : l’évocation de la vie du défunt, le dépôt de la croix, le rite de la lumière reçue du Cierge pascal. Vient ensuite l’écoute de la Parole proclamée lentement et distinctement. L’homélie commentera les textes comme un appel à croire, espérer et aimer, et à conjuguer nos vies à celle de Jésus mort et ressuscité.

 Une prière universelle appelée aussi « prière des fidèles » pourra être rédigée par la famille et donnée à lire par des proches volontaires. En s’adressant à Dieu, on peut exprimer notre tristesse, mais aussi notre confiance en l’arrivée du défunt en Dieu. On peut remercier Dieu pour la beauté du parcours du défunt, ses choix, ses paroles, ses actes, ses initiatives… Au moment de l’absoute, seront rappelés par l’eau le signe du baptême et par l’encens la gratitude exprimée à Dieu pour ce qu’il a accompli dans et par cette personne au cours de son existence.

 Bien sûr, selon les habitudes et le répertoire musical, local, on choisira des chants appropriés aux diverses séquences du déroulement des funérailles. Là où il y a peu de monde pour entonner et chanter, on pourra choisir un morceau musical favorisant le recueillement, fédérant et transformant la prière intérieure de chaque participant en prière communiée. Certaines familles souhaitent parfois qu’une chanson que le défunt aimait bien soit entendue au cours de l’office. Ce n’est pas forcément une bonne idée, car son écoute peut susciter un vent d’émotion, de tristesse et de nostalgie, alors que la célébration religieuse s’est voulue tournée vers l’Avenir, dans l’Espérance, la confiance, une élévation spirituelle et un prolongement dans la vie divine où tout être est attendu !