Toujours à propos de la la guerre en Ukraine…

 La guerre en Ukraine décidée et menée par le président russe génère, avec son cortège de morts militaires et civils, ses destructions d’édifices et de maisons d'habitation, des sentiments de honte, de tristesse, de déception devant ce dont l'homme est capable et coupable : du pire et du meilleur. En effet, tandis que l'homme fort du Kremlin fait répandre la terreur par des soldats et des milices soumises ignorant tout des raisons et des buts de cette guerre, des récits de bravoure et de courage de combattants ardents à défendre la terre et la liberté de leur patrie nous parviennent grâce aux images et commentaires que diffusent les médias du monde libre. 

Comme pour beaucoup, ces images de destruction massive de biens matériels et d’humains me meurtrissent profondément et m’interpellent. Comment est-ce possible que l'homme puisse accomplir de tels actes d'anéantissement alors que dans notre esprit l'homme a par nature vocation et mission à défendre et promouvoir la vie ? Comment l'homme en arrive-t-il à ces extrêmes pour conjuguer pouvoirs, puissance et mal ? 

Le récit que nous fait la Bible du péché originel me semble éclairant dans ce processus mental qui conduit à fomenter des objectifs tels que cette guerre d'Ukraine. Yahvé avait confié au premier couple humain ce qu'il avait créé de plus beau en leur donnant pour mission d'en bénéficier entièrement, tout en fixant certaines limites. Il avait le droit de cueillir les fruits des arbres, sauf l’un d'eux qui leur était interdit de toucher. C'était une façon pour Dieu de montrer que c'était lui l'Auteur des lois et des normes et non l'homme ! On connaît la suite de ce récit mythique : Adam et Ève ont bravé l'interdit et ont mangé du fruit de cet "arbre", espérant se passer de la loi de Dieu ! 

N'est-ce pas aussi cette démarche qui pousse à enfreindre les commandements divins du Sinaï exigeant le respect et la protection du frère, de la sœur semblables à soi ? Le premier péché originel est né d'un mensonge du diable qui a fait croire que Dieu n’avait permis à Adam et Eve de cueillir aucun des arbres du paradis alors qu'en réalité cet interdit fondateur de leur humanité ne concernait qu'un seul de ces arbres. En clair cela veut signifier à l'homme que le seul chemin qui le fait progresser est celui de la vérité. Or quand je pense aux circonstances de cette guerre et à celui qui en est l'auteur et l'acteur principal, je perçois immédiatement ces mots de mensonge, de perversion, de tromperie, d'hypocrisie, de transgression du réel, du vrai, de l'objectif ! 

Sous couvert de liens privilégiés et surtout affichés à la religion orthodoxe et à son patriarche, confondant trop facilement pouvoir politique, idéologique et pouvoir religieux, cette posture mentale et morale efface les droits et les lois de Dieu et a pour conséquence de nier et même de rayer les droits humains fondamentaux. L’homme est dépouillé par les guerres, désarmé, trompé, piégé, manipulé. Il devient un pion et de la chair à canon. 

Il est de notoriété publique que le mensonge sévit beaucoup en ce temps de guerre. Heureusement il est aussi beaucoup de moyens nouveaux, tel les médias, audios et visuels, les réseaux sociaux, pour démasquer les paroles mensongères, les camouflages et cette propagande délétère ! "Celui qui fait la vérité va vers la lumière !" disait Jésus.