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Les billets du Père Lucien Marguet
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19 juillet 2023

Un jour à la « casse »…

 

Un jour que nul ne connaît d’avance, le terme du voyage terrestre surviendra. Une part de nous-même continuera sa route et aboutira en Dieu avec tous les « bagages » accumulés au cours d’une existence humaine qui aura été plus ou moins longue et plus ou moins enrichie de ces valeurs universelles que sont le bien, le bon, le beau, le juste, que Dieu dépositaire agréé a confié aux humains de cultiver en eux. 

En arrivant dans la maison du Père, chacun(e) poursuivra sa vie, certes délestée de son corps à qui il doit de l’avoir convoyé durant toute sa vie terrestre et temporelle. Ce corps lui aura été attribué à sa conception et se sera développé durant ses jeunes années au maximum de ses multiples capacités. Des soins lui auront été prodigués et parfois des excès l’auront fatigué. Ce véhicule tout-terrain aura parfois été malmené par celui qui le pilotait. Il aura traversé des terrains minés de tentations et d’illusions ! Notre corps, ce fidèle serviteur, aura subi les tempêtes et les ouragans qui surgissent parfois sans prévenir. Nous l’avons pourtant entraîné à affronter les événements malheureux, comme nous avons partagé avec lui les grands et petits bonheurs. Un jour, donc la mort viendra nous séparer. Le corps ira, j’ose employer cette image, « à la casse », appelée cimetière. Il sera enterré et il disparaîtra, ou bien il sera réduit en cendres dans l’incinérateur. 

Toutes les personnes que nous aurons côtoyées se souviendront de notre personnalité exprimée à travers notre corps. Comme on va parfois dans les casses de voitures chercher telle ou telle pièce, on retiendra peut-être tel aspect aimable de la personne disparue, pour ajouter si possible à ce que l’on est déjà soi-même. 

Je vous vois sourire et je vous approuve, car c’est mon but de nous inviter tous à aimer notre corps, mais aussi à nous exercer à s’en détacher puisque le jour de notre mort il nous abandonne définitivement ! Evidemment ceux et celles qui n’ont misé durant leur vie que sur l’entretien de leur « véhicule transitoire » se sentiront dépouillés puisqu’ils n’auront eu que la préoccupation d’accumuler des biens que la mort détruit ! Heureusement je pense sincèrement qu’aucun être humain sur terre et dans l’histoire n’a jamais réduit sa vie et son horizon à ce qui ne donne satisfaction qu’à lui seul ! 

Si l’on conçoit que les géniteurs fournissent le transport et compostent le billet du voyage, Dieu, lui, attribue une âme dont la mission est d’animer et de finaliser cette vie transmise et accueillie que chaque bénéficiaire assume. Bien sûr, cette âme va s’imprimer d’humanité au fur et à mesure du déroulement de l’existence en répondant de plus en plus à l’invitation du créateur à vivre à sa ressemblance… 

Je n’évoque pas seulement la vie spirituelle des croyants, mais celle de tout être humain dont le champ de vision, d’inspiration et d’action est assez large comme l’est celui de Dieu…

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