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Les billets du Père Lucien Marguet
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16 décembre 2019

Au moins six lois à respecter dans l’édification d’un couple

 Se connaître soi-même à travers les capacités et les limites, les qualités et les défauts de sa propre personnalité. En parler ouvertement et se laisser découvrir par l’autre. Eviter toute dissimulation, car fonder un foyer repose sur la connaissance de soi et de son partenaire.

 La découverte doit se faire progressivement, dans une confiance liée à la clairvoyance et à la transparence, à la sincérité, sans crainte de faire apparaître des différences et même des divergences. La solidité et la vérité d’une relation conjugale reposent sur l’altérité consentie et assumée comme normale, et même comme une condition d’enrichissement mutuel et de complémentarité. A l’image des deux versants d’une montagne, deux points de vue, deux côtés qui se soutiennent. La fusion déclarée de deux êtres cache souvent la tendance de l’un à absorber l’autre et le contraindre, même inconsciemment, à l’obliger à renoncer à être « soi-même » et à la différence. Sous prétexte de ne pas menacer le lien d’amour, l’un ou l’autre est prêt à fondre sa personnalité, ses goûts, ses désirs, ce qu’il pense, ce qu’il ressent, pour faire plaisir à l’autre, comme une preuve d’amour.

 De l’avis de tous, s’exercer au dialogue est la clé de la compréhension, de la connaissance et de la bonne entente du couple. Or communiquer, se raconter, partager, passe certes par les mots, les récits échangés, mais aussi par les réactions spontanées, les attitudes, les comportements dans les actes du quotidien, le partage des tâches domestiques, les décisions prises conjointement, les projets élaborés de concert, les pardons sollicités et les pardons accordés, les signes de réconciliation posés… Tout cela vécu et exprimé selon la caractéristique psychologique et humaine de chacun des partenaires.

 Les domaines de l’affectivité, de l’émotion, de la sensibilité et des sentiments, de la sexualité, sont bien entendu des paramètres décisifs dans la construction et le vivre conjugal que le temps peut éroder et menacer, lasser. La naissance d’enfants vient élargir le champ de l’amour conjugal, en le transformant en amour parental. Du coup le couple se trouve attelé à contribuer, en convergence, au développement de sa progéniture chérie.

 Cet élargissement du contenu de l’amour aux enfants amène chacun des deux partenaires, non pas à diminuer l’affection montrée à l’autre, mais à la traduire souvent autrement. Papa et Maman ne s’aiment pas moins, au contraire en aimant leurs enfants chacun à sa façon, ils se retrouvent proches dans cette vie qu’ils ont choisi de donner d’un commun accord. L’éducation des enfants, leur prise en charge quotidienne, leur présent et leur avenir deviennent des sujets qui peuvent les cliver, mais aussi les unir plus profondément en les « sortant d’eux-mêmes ».

 Les rapports à l’argent, à la consommation, au travail, de l’un et de l’autre, aux amis (discrets ou envahissants…), à la religion, à la politique, à l’engagement syndical, associatif, sportif, aux vacances, aux souhaits de voyages, de sorties, au choix de loisirs, peuvent faire apparaître des différences de besoins, de désirs, d’aspirations et devenir l’objet de litiges. Si l’habitude instaurée dans le couple est d’en parler, si la discussion et la concertation sont des modes pratiqués avant de prendre une décision ensemble, alors tous ces sujets sur chacun a un point de vue peuvent devenir un exercice habituel et fécond qui enracine peu à peu l’union durable du couple. Plus en effet il y a un itinéraire jalonné de petits et grands événements vécus côte à côte, plus le couple ressent sa connivence et sa convergence à laquelle la vie « conjugale » les invite au long des jours et des années.

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