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Les billets du Père Lucien Marguet
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13 octobre 2021

La confession ou la reconnaissance de Dieu d’Amour…

 

Le sacrement de Pénitence, qui est aussi celui du Pardon sollicité et de la Réconciliation à envisager, est d'abord celui qui permet à un pécheur de rencontrer son Sauveur et libérateur. Le prêtre, au confessionnal, est témoin et facilitateur de ces "retrouvailles".

Le confesseur favorise la formulation de la nature et des circonstances des péchés regrettés et accusés. Il le fait avec délicatesse et sans intrusion ni jugement. Il aide le pénitent à se faire sincère et transparent devant Dieu à qui il s’adresse. Seul le Christ et un passage d'Evangile invoqué si possible en début de confession par le pénitent sont le fil conducteur dans le déroulement du sacrement. Ce qu’est Jésus, "chemin, vérité et vie", sert de référentiel au pécheur qui s'interroge sur sa propre conduite en pensées, en paroles, en actes et en omission.

Le confesseur peut aider le pénitent à mettre du relief dans ses aveux afin de discerner en sa vie ce qui est essentiel et déterminant, afin de ne pas confondre une montagne et une taupinière. Il doit en particulier distinguer maladresses, erreurs, fautes et péchés, car ces mots différents n'expriment pas tous des blessures faites aux autres et l'offense directe ou indirecte faite à Dieu d’Amour. Quand vient le moment de tracer des pistes de conversion et d'amélioration, voire de "réparation" du mal provoqué et regretté, le confesseur peut aider le pénitent à se donner des priorités pour éviter de se disperser. Il peut alors prendre des résolutions qui dans leur mise en œuvre tracteront sa vie spirituelle dans sa globalité.

Dans la parabole de "l’enfant prodigue", celui-ci, ayant gaspillé l'héritage que lui a cédé son père, finit par toucher le fond. Il décide d'aller le "retrouver" et de lui avouer son repentir par ses mots : "Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Aussi je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, traite moi comme l'un de tes serviteurs". Or, à son "retour", son père accourt vers lui pour l'étreindre avant même qu'il ait pu prononcer ces "mots préparés". Le Père le réintroduit dans son état de Fils ! Le fait de venir se confesser exprime donc déjà ce retour vers Dieu, seul en mesure et apte à l'absoudre.

Dans l'épisode évangélique qui nous raconte la visite de Jésus chez Zachée, collecteur d'impôts, on pourra remarquer que Jésus lui-même prend l'initiative d'entrer dans la maison, dans l’intimité de cet homme méprisé des gens. On constate aussi que cette visite va transformer le cœur et la conduite de ce notable jusqu'à l'amener à "réparer" certaines injustices qu'il reconnaît avoir commises. L’absolution des péchés avoués et regrettés prononcée par le confesseur "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" sur le pénitent repentant signifie non leur oubli, mais leur pardon. Ce signe sacramentel est en même temps un appel pressant à changer le cœur et l’âme, à quitter les mauvaises habitudes et surtout à orienter son comportement défini par le Christ libérateur et sauveur. Confesser ses péch, c'est donc consentir à être aimé par-delà les trahisons que notre vie comporte.

Au bord du lac de Tibériade, Jésus crucifié et ressuscité apparaît à Simon Pierre. Il lui demande par trois fois : "M’aimes-tu ?". Celui-ci répondra : "Tu sais bien que je t’aime". Sans doute cette séquence révèle-t-elle en profondeur la nature même de l'Amour divin !

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