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Les billets du Père Lucien Marguet
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28 février 2022

Le Carême

 

Préparons-nous à anticiper la joie des ressuscités qui sera chantée à Pâques. Cette expérience de 40 jours ressemble à celle du peuple hébreu qui traversait le désert vers la Terre promise. 

Les 40 jours de Carême rappellent les 40 ans du peuple hébreu dans le désert : les Hébreux avaient cheminé pendant 40 ans pour gagner la Terre promise. 

Au moment du déluge, l'eau recouvre la Terre pendant 40 jours et 40 nuits (Livre de la Genèse, chapitre 77, verset 4). 

Quand Moïse reçoit les instructions du Seigneur, qui conclut l'alliance avec son peuple, il reste sur la montagne 40 jours et 40 nuits (Livre de ’Exode, chapitre 24, verset 18). 

40 ans, c'était autrefois la durée de vie moyenne d'un homme. Les 40 ans dans le désert, comme les 40 jours du Carême, symbolisent la vie humaine. 

De même, le Carême, ce moment particulier de l'année, donne sens à toute la vie chrétienne et à toute l'année liturgique. Pour les chrétiens, la fête centrale est celle de Pâques. Le Carême, qui la prépare, récapitule tout ce qui, dans la vie humaine, peut-être marqué par la foi en Christ mort et ressuscité. 

Les 40 jours du Carême font aussi penser aux 40 jours de Jésus dans le désert. C'est un temps de conversion.

En fait le mot grec métanoia, qui exprime le repentir, suppose l’idée d’un changement : un changement d'esprit, une nouvelle manière de regarder à la vie, de l'envisager. Cette démarche positive est magnifiquement exprimée par un mystique inconnu de la fin du Moyen-Age : "Ce n'est point ce que tu es, ni ce que tu as été, que Dieu regarde avec les yeux de Sa miséricorde ; mais ce que tu as désir d’être.” 

Chaque année revient pour les chrétiens ce temps privilégié pour leur spiritualité appelé Carême. Carême, comme ces 40 jours que Jésus passa au désert dans le jeûne et la prière, avant ses trois ans de vie publique. Tenté alors par le démon d’abondance, Jésus réaffirma avec force son choix d’incarnation. Carême, comme les 40 ans que mirent les Hébreux à leur sortie d'Egypte pour se reconstituer en peuple. 

Et nous ? Comment allons-nous mettre à profit ces quarante jours ? Allons-nous maîtriser notre appétit de consommation alimentaire ? d'achats ? de télévision ? de critique des autres ?...

Il est des choix de régime qui entraînent à la maîtrise des instincts, des sens, des désirs... Peut-être notre esprit a-t-il besoin de remise en ordre par un tri sélectif entre l'essentiel et l'accessoire ?

Et notre cœur n'a-t-il pas besoin de refaire le plein d'Amour ?

Notre âme n'a t-elle pas soif d'une cure de fraîcheur à la source que sont la Parole de Dieu et la prière plus quotidienne ?

Pourquoi ne pas envisager une bonne confession des péchés lors de la journée du Pardon proposée en Carême ?

 

Carême ? Pas question par contre de se composer une « face de carême ». Car ce temps est plutôt au rayonnement communicatif, à la charité fraternelle entre conjoints, vis-à-vis des enfants et des amis. Tonus, enthousiasme, bonne humeur remiseront toute forme d’agressivité ou de malveillance. 

Carême, plus encore en ces temps de violence, est le moment d’édifier pas à pas la Paix dans la solidarité. Enfin, comme chaque année, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement sollicite notre générosité. Le fruit offert de nos privations, le CCFD, au nom de l'Eglise de France, le transformera en projets de développement au cœur des pays pauvres. 

Je vous souhaite un sain et saint Carême.

L. M.

 

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