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Les billets du Père Lucien Marguet
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31 décembre 2019

Que penser des anges, archanges, des êtres célestes ?

 

On n’en finira jamais de s’interroger à leur sujet… Doit-on les considérer, comme Dieu, immortels et éternels ? Il faut reconnaître de suite que les chrétiens, orthodoxes, protestants ou catholiques, n’évoquent pas ces êtres spirituels avec la même insistance ni la même importance. Il est pourtant vrai que toutes les religions croient en l’existence d’un monde céleste peuplé d’êtres distincts et différents des humains, désormais affranchis des conditions de la vie terrestre !

L’animisme, religion naturelle répandue sur toute la surface du globe et existant depuis l’aube de l’humanité, fonde d’ailleurs sa pratique et ses rites sur la croyance en les âmes des êtres plus ou moins en mesure d’intercéder auprès de Dieu. Dans leur statut de morts ayant partagé la vie des humains, ces « ancêtres » deviennent de providentiels témoins qualifiés pour assurer le va-et-vient entre un Dieu lointain et fort sollicité et les humains qui implorent son aide en des situations concrètes difficiles.

Cette présence d’êtres spirituels est souvent présentée comme rassurante quand ils sont identifiés comme faisant du bien, et comme destructrice quand ils font œuvre de mensonge, de haine et de perversion de la conscience humaine. Il serait difficile à l’esprit de nier que des formes contraires cohabitent en tout humain, le Bien et le Mal existant dans l’histoire et se confrontant. Jésus lui-même a évoqué ce thème dans la parabole du bon grain et de l’ivraie. Le récit des tentations au désert est basé sur la liberté dont chacun doit s’emparer pour tracer sa propre route, choisir et s’y engager. Si l’on s’aventurait à gommer ce dilemme inhérent à la condition humaine, l’être humain ne deviendrait qu’un automate, téléguidé. Le mal et le bien, le préférable, résultent donc du fait que Dieu a créé l’homme à sa ressemblance. Mais cela nécessite-t-il de faire de ces « dynamiques » des personnages, des entités existant en elles-mêmes : des anges, des archanges, le Diable et les démons ?

L’iconographie, des fresques, des peintures, des vitraux à travers les époques et des lieux divers, en ont fait des représentations visuelles. Mais celles-ci ne relèvent-elles pas davantage des besoins humains de percevoir, d’imaginer, que de celui de montrer la réalité vraie ? Parler de symboles représentatifs n’est pas nier l’existence et l’expérience que chacun peut avoir de son ange gardien, des âmes de personnes avec qui l’on a vécu sur terre et dont par la foi on est sûr de la présence dans la « maison de Dieu ».

Jésus s’est manifesté comme exorciste. Dans chaque diocèse, un prêtre est chargé de cette mission et, comme Jésus, est parfois en lutte avec des démons, des forces du mal qui assaillent une victime qui s’est fait piéger ou a été « consentante ». Cet exercice de « délivrance » que Jésus pratiquait assez souvent faisait partie de sa mission de guérison, car un homme entravé par des choix délictueux ou devient ou finit par devenir esclave et prisonnier de forces qu’il ne peut plus maîtriser ni chasser. Il faut alors la force divine et l’intervention de l’Esprit Saint pour le libérer.

Les anges étant éternels et intemporels, il serait difficile de leur attribuer un visage, même si on leur attribue un rôle, une mission, qui leur donnent alors une « réalité ». Tel l’ange Gabriel chargé de « solliciter » Marie pour qu’elle devienne la Mère du Messie attendu ! On constate aujourd’hui, me semble-t-il, deux courants contradictoires : ce monde invisible est une projection des aspirations et des illusions, et, dans le même temps, le démon et ses assistants sont plus que jamais mobilisés pour répandre partout la confusion, la division et le désespoir…

 

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