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Les billets du Père Lucien Marguet
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18 avril 2022

C’est vrai…

 

À l'évidence Jean et Thomas, tous deux proches de Jésus, avaient des personnalités différentes. Jean, prompt à croire le Christ ressuscité, et Thomas, gagné par le doute et réclamant des preuves tangibles que Jésus est vivant. Aujourd'hui encore les chrétiens comptent parmi eux des croyants ressemblant à Jean l'intuitif et confiant, tandis que d'autres, influencés par les exigences de la raison, continuent à s'interroger sur les récits d'apparitions que nous confient les apôtres. 

Notre époque marquée par les fausses nouvelles diffusées à tout vent, trompée par les mensonges inventés et propagés par des gens masqués et mal intentionnés, en arrive soit à avaler ce qu'elle entend ou qui lui est montré en images, soit à s'en méfier tout le temps jusqu'à penser impossible toute vérité partagée. Que de mensonges, de rumeurs et d'amalgames répandus qui fatiguent les esprits et finissent par lasser les chercheurs de vérités !... 

Tant de lecteurs et lectrices de la Bible se sont interrogés sur ces récits par lesquels ils ont affirmé avoir rencontré et éprouvé Jésus comme vivant. Certains critiques soupçonneront les disciples de se donner raison d'avoir suivi Jésus et de s'assurer un avenir en le disant victorieux de la mort. Certains iront même jusqu'à se demander si ces "visites" de Jésus n'étaient pas le résultat d'une "mise en scène" pour faire illusion. Des "Thomas" n’existent-ils pas en pagaille aujourd'hui, par exemple dans les milieux scientifiques pour qui une réalité n'est reconnue vrai que si la raison seule en apporte les preuves objectives ? 

À ces interrogations, on peut bien sûr opposer des faits constatables. Serait-il raisonnable de penser que si la résurrection du Christ était un leurre, une pure invention de la part des proches de Jésus, ceux-ci auraient eu le courage, l'énergie et la persévérance pour répandre ce message, en prenant tous les risques que cette annonce comportait ? Pourquoi n'ont-ils pas prolongé leur repli adopté juste aussitôt la mort de Jésus si un événement "majeur et bouleversant" n'est pas survenu dans leur parcours ? L'Eglise dont l'histoire mouvementée dure depuis deux-mille ans n’aurait-elle pas disparu, à l'instar des civilisations grecque, romaine et même égyptienne ? Cette durée résiliente ne crédite-t-elle pas le message d'authenticité que diffuse l'Eglise sur terre ? 

Enfin j’ose interpeller et même reprocher aux cultures de notre temps de trop conditionner la recherche de vérité à des critères de rationalité et de disqualifier par principe d'autres facultés humaines tout aussi essentielles ! Je pense aux ressources du "cœur", source d’intuition, de contemplation, de vie intérieure, de spiritualité… Demander à un époux de fournir les preuves qu'il a d’aimer son épouse ! Il aura du mal à en dresser la liste des raisons ! Dans la nature, dans un musée, devant un bel édifice, comment rendre compte aux autres du fait que l'on est atteint et interpellé par ce que l'on voit et ressent au plus intime de soi ? Le beau et le vrai sont parfois indicibles parce que très personnels ! Il n’est pas aisé de les trouver dans un monde taché par le mensonge, la duperie, la diversion, le camouflage comme le sont parfois de grandes étendues de terre en jachère, sur lesquelles s'épanouissent les herbes folles qui étouffent les jeunes pousses bienfaisantes. Le « bon grain et l’ivraie » sont encore aujourd'hui en compétition…

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