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11 février 2023

6ème Dimanche du temps ordinaire (A) Journée Mondiale des Malades

12 février 2023

Ben Sira le Sage 15 15-20 - 1ère Corinthiens 2 6-10  - Matthieu 5 17-37

 

Nous le savons tous, le handicap et la souffrance peuvent bouleverser nos vies ou celles de nos proches. Pour nous encourager à donner de notre temps, soutenir les malades, être attentifs à leurs besoins et à leurs attentes, le pape Jean-Paul II a créé en 1992 une Journée Mondiale des Malades, célébrée chaque année le 11 février, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes.

Les malades se sentent rapidement mis à part des bien portants. C'est pourquoi les liens de solidarité et tout ce qui permet aux personnes atteintes de maladie de se sentir écoutées, reconnues, sont si importants. Et s'il n'est pas nécessaire d'avoir des convictions religieuses pour apporter son aide et sa compassion à des personnes souffrantes, cette journée a un sens tout particulier pour les chrétiens. Elle les renvoie à la Parole de Dieu, celle du Christ qui dit : "J'étais malade, et vous m'avez visité". 

Tomber malade, cela peut arriver du jour au lendemain. Etre obligé d'arrêter son travail. Demeurer à la maison. Consulter le médecin. Dépendre des autres alors que l'on était tellement habitué à se débrouiller seul. Parfois c'est quitter la position verticale pour celle du lit. Tomber malade, c'est accepter d'être dépossédé de son autonomie, accepter d'être dépendant et de s'en remettre au point de vue et aux décisions du corps médical. Cette situation nouvelle qui fait irruption peut entamer la confiance et modifier le rapport que l'on avait à la vie et à l'entourage. Ce qui chez le malade s'affaiblit doit être compensé par la présence attentive et active, mais discrète et respectueuse assurée par ses proches. 

Jésus, dont les journées sont remplies par le soutien de malades, de handicapés, de blessés de la vie, est pour nous la référence pour notre façon d'être auprès des personnes malades. Parce que nous l'avons expérimenté, nous savons tous combien, même si les soins médicaux sont indispensables, un malade visité et entouré a plus de force et d'énergie pour guérir qu'un malade isolé et délaissé. Dans nos visites aux malades, à leur domicile ou à l'hôpital, il faut se mettre à leur hauteur. Ne pas jouer au médecin que l'on n'est pas, ni ramener à soi l'intérêt qui ne doit être tourné que vers le malade. Surtout écouter et se prêter à entendre sans chercher à accaparer. 

Depuis sa naissance jusqu'à nos jours, l'Eglise s'est toujours préoccupée, à l'image de son fondateur et maître, des malades et des blessés de la vie. Ici en Europe et en particulier en France, un dense réseau de santé assure les soins, depuis le dispensaire le plus modeste jusqu'à l'hôpital le plus performant, en passant par les cliniques spécialisées. L'Eglise n'a plus en charge de structures médicales. Mais elle continue à inviter les chrétiens à assister les malades, individuellement ou en rejoignant un de ses services. J'en cite quelques-uns : l'Aumônerie des hôpitaux, des cliniques, des maisons de retraite, le Service Evangélique des Malades, la pastorale des sourds, des mal-voyants. Je pense aussi à des associations telles que la Fraternité Chrétienne des Personnes Malades et Handicapées, l'Hospitalité de Lourdes, Lourdes Cancer Espérance, Relais Lumière Espérance. 

Avec Jésus qui s'est fait proche des malades et des handicapés, que Dieu nous donne de témoigner à notre tour de la confiance que croire et espérer en lui nous donne.

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