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11 février 2023

6ème Dimanche du temps ordinaire (A)

12 février 2023

Ben Sirac le Sage 15 15-20 - 1ère Corinthiens 2 6-10  - Matthieu 5 17-37

 

Je vous propose d'examiner le principal message contenu dans les trois lectures bibliques que nous venons d'entendre. Il se résume ainsi : heureusement, il existe des règlements, des lois, des poteaux indicateurs qui nous rappellent ce qu'il faut plutôt faire et ce qu'il faut éviter de faire. Imaginez ce que deviendrait une famille si chacun de ses membres ne pensait qu'à ses propres besoins et désirs ? Ce que serait une salle de classe sans règle de vie commune, sans un temps pour écouter, un temps pour s'exprimer ? C'est la même chose dans les jeux : heureusement qu'il y a des règles que chacun doit respecter, sinon c'est la pagaille ! Toutes les compétitions, tous les concours, tous les examens observent des règles. Pour fonctionner, un Pays se dote de lois auquel tout citoyen doit obéir et se conformer. 

A la sortie d'Egypte, après 400 ans d'un pénible exil, Moïse avait reçu des lois de la part de Dieu pour organiser et accorder les Juifs afin qu'ils ne s'éparpillent pas et regagnent ensemble leur Pays.

Jésus a toujours dit qu'il n'abolirait jamais les lois, mais plutôt qu'il les accomplirait. En effet, on ne doit pas obéir à la loi pour elle-même, mais pour aboutir à ce pourquoi elle existe. Je vais prendre quelques exemples : 

Sur une route ou une autoroute, il y a sur le côté plein de panneaux indicateurs : limites de vitesse, interdiction de doubler… Ce qui est recherché ainsi, ce n'est pas de respecter les panneaux en eux-mêmes, mais d'éviter les accidents pour que tout le monde arrive à bon port !

Dans les familles, on invente parfois un tour de service pour que chacun sache ce qu'il a à faire pour que tout se passe dans la bonne humeur. Parfois il faut un peu se forcer… A l'inverse, certains enfants aident leur frère ou sœur de service même si ce n'est pas leur jour ! C'est peut-être aussi les mêmes enfants qui n'attendent pas que leur maman leur demande de faire leurs devoirs d'école. Ils prennent eux-mêmes l'initiative de faire leurs devoirs. Ceux-là ont compris le vrai sens de l'obligation scolaire. Ils font un choix volontaire qui les fait grandir et les rend fiers. 

Jésus a passé beaucoup de temps à répéter que les lois étaient nécessaires dans une vie sociale, familiale, religieuse, mais qu'il fallait non pas seulement s'y soumettre, mais aussi en faire chacun(e) ses propres repères. Les enfants, tous les jours en classe, sur les terrains de sport, dans les jeux, quand vous apprenez le solfège pour apprendre la musique, vous devez respecter des règles. Quand vous êtes tout petits, on vous demande d'obéir sans tout comprendre. Mais progressivement vous comprenez mieux pourquoi on obéit tous à des règles : parce qu'elles nous permettent de mieux vivre ensemble, d'avoir de mêmes panneaux indicateurs comme repères valables pour tout le monde. 

Alors le bien, le mal, ce qui est préférable, l'interdit, le permis, tout cela n'est plus inscrit à l'extérieur de nous, mais on le ressent spontanément, intérieurement, on le choisit, à l'intérieur de notre conscience. Avec cette capacité, cette faculté que chacun doit développer, chacun est appelé à exercer sa liberté de conscience et doit apprendre par lui-même à discerner, à peser le pour et le contre de ce qu'il doit faire. 

Chacun de vous possède en lui une conscience. Mais elle ressemble un peu à un ordinateur, il faut apprendre à s'en servir pour choisir, décider et bien agir dans la vie. Et, comme un ordinateur, la conscience humaine a besoin d'un logiciel qui lui fournit les lois, les règles, les façons. C'est pour alimenter leur conscience et avancer au mieux dans la vie que les amis de Jésus cherchent à le connaître et à l'aimer, à le suivre et à lui ressembler. Car Jésus devient pour eux "le Chemin, la Vérité et la Vie". Pour un chrétien, la loi est une personne : Jésus, Fils de Dieu, sauveur. 

On n'a pas seulement la faculté d'intelligence pour apprendre et comprendre : on a aussi celle d'aimer avec le cœur, on a aussi tous la conscience pour choisir. La législation que tout citoyen doit respecter sous peine de condamnation n’est pas le dernier mot pour un chrétien. C’est sa « conscience » éclairée par la Bible et l’Esprit Saint.

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